Les cours ont été perturbés dans les établissements primaires et secondaires publics dans plusieurs localités depuis mardi 22 janvier 2019, suite à un mot d'ordre de grève de quatre jours lancé par la Coalition du secteur éducation Formation de Côte d'Ivoire (COSEFCI).
Selon Pacôme Attaby, porte-parole de la coalition cette énième grève au niveau des huit syndicats qui composent sa coalition est un succès. «Les enseignants ont suivi le mot d'ordre avec un taux progressif allant de 55% au primaire, 55% à l'enseignement technique et professionnel et 93% au secondaire général» Il déplore en outre des tentatives de manipulations et d'intimidations sur certains de ses collègues pendant cette grève.
« Certains de nos camarades ont été l'objet d'intimidation dont des demandes d'explication à certains pour fait de grève, ce que nous dénonçons. L'un de nos camarades au Lycée Henri Konan Bédié de Sinfra a été sommé de quitter la ville par les autorités préfectorales, chose que nous jugeons inacceptable» D'ajouté : «Après cette première semaine, le gouvernement n'a pas tenu à ouvrir le dialogue. Nous décidons donc de poursuivre la grève pour une durée illimitée et ce, jusqu'à la satisfaction de nos revendications ».
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Notons qu'un préavis de grève avait été déposé par le Syndicat national des enseignants du second degré (SYNESCI) dirigé par Ekoun Kouassi auprès des autorités pour une grève de trois jours à compter du 29 janvier 2019. Le 4 février, ce sera au tour de l'Intersyndical du Secteur éducation/formation (ISEF) qui compte environ dix syndicats avec à sa tête David Blé Blé d'entrer également dans la danse.
Le COSEFCI, le SYNESCI et l'ISEF réclament notamment, la revalorisation des indemnités de logement des enseignants, la suppression des cours du mercredi au primaire, la réparation des conditions des enseignants ex contractuels, le payement de la surveillance et le paiement de 500.000 FCFA à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments non payés de janvier à mai 2014.
Roxane Ouattara