La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) est entrée en grève ce lundi 19 octobre 2020 contre les Coges, comme annoncé.
« La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) se voit dans l'obligation de procéder à la suspension des cours sur toute l'étendue du territoire national à compter du Lundi 19 Octobre 2020 pour 72 Heures renouvelables », a annoncé dimanche, dans une note d'information intitulée « Préavis de grève, signée de son Secrétaire Général, Saint-Clair ALLAH.
En effet, le syndicat des élèves et étudiants Côte d'Ivoire entend ainsi protester contre « les nombreux problèmes classiques » que fait face l'école ivoirienne depuis plusieurs années les cotisations COGES, les frais annexes et la fraude aux Sessions du Baccalauréat, explique la FESCI.
La FESCI pour sa part, dit avoir mené auprès des autorités du pays plusieurs interpellations et négociations qui sont restées sans suite.
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Le Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MENET-FP) que nous avons saisi à maintes reprises par voie de courriers afin de créer un cadre de dialogue pour trouver des solutions, ne nous a servi que du mépris, dénonce Saint-Clair ALLAH, premier responsable du mouvement estudiantin.
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Une lutte continue donc après l'épisode de 2018 et 2019 avec l'ancien secrétaire général, Assi Fulgence Assi, qui a multiplié les marches sur toute l'étendue du territoire national en délogeant les élèves du privé et ceux du public.
On se rappelle en septembre 2018 où de violents affrontements entre policiers et étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, ont éclaté à l'Université de Cocody (Abidjan), faisant plusieurs victimes et des arrestations de manifestants.
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Le Comité de Gestion des Etablissements Scolaires Publics (COGES) crée par décret N° 2012-488 DU 7 JUIN 2012, présenté par le Ministère de l'Education nationale comme un outil de bonne gouvernance, représente pour la FESCI, les parents d'élevés et plusieurs autres acteurs, comme le fossoyeur du système éducatif. Les frais annexes aux inscriptions des élèves peuvent aller du simple au double selon les établissements par manque de normes applicables à l'ensemble des écoles. Un véritable frein à la scolarisation de certains enfants alors que l'école a été rendue obligatoire dans le pays pour ceux-ci.
« Nous avons fait le constat que de nombreux directeurs, mal informés sur les COGES, prennent sur eux-mêmes l'initiative de faire des levées de cotisation sans aviser les parents et l'Inspection, dénonce un parent d'élève.
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« La plupart des lycées et collèges, après le paiement des 6000 FCFA imposés par l'Etat à l'inscription, imposent parfois d'autres frais qui vont de 10 000 à 100 000 FCFA », expliquait Assi Fulgence Assi, « cela est un obstacle à l'éducation de nombreux enfants, fait-il savoir.
Pour M. Gina, les COGES jouent un rôle important dans le bon fonctionnement et l'encadrement des élèves des établissements primaires et secondaires publics. Il s'agit entre autres de contribuer à la promotion de l'établissement et de créer les conditions d'un meilleur fonctionnement. “Les COGES s'occupent de l'entretien courant des bâtiments, des équipements et à la sauvegarde du patrimoine…
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