Côte d’Ivoire: le dozo tue un jeune de Bonéfla, à cause d’un mouton

Le vol de moutons d'un dozo par un groupe de jeunes de Bonéfla a viré à un affrontement entre les deux camps occasionnant la mort d'un jeune.

Le vol de moutons d'un (confrérie de chasseurs traditionnels) par un groupe de jeunes du village de Bonéfla, localité de la sous-préfecture de , située à 32 km de , a viré à un affrontement entre les deux camps, occasionnant la mort d'un  jeune des suites de ses blessures, des dégâts matériels et quatre blessés dont deux par balles, a-t-on appris auprès du préfet du département Amani Tiemoko.

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Selon le préfet, tout serait parti du 19 septembre 2019. Ce jour-là, Foungbé Mamboua, se réclamant, Dozo constate la disparition des deux béliers de sa concession. Dans ses enquêtes, il surprend, dans une plantation de cacao, un jeune connu sous le pseudonyme de  « Abobolais » en train de fumer des parties de mouton. Le dozo, qui prétend reconnaître son animal à travers la tête, interroge Abobolais qui révèle qu'il aurait reçu la viande dépecée de trois jeunes.

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Foungbé va expliquer son problème aux gendarmes en faction dans la zone qui lui conseillèrent de porter plainte et envoyer une convocation au prétendu voleur. Mais il refuse cette voie et décide de se faire justice. Le 21 septembre, il réussit à appréhender Aboblais, le ligote et le conduit devant la notabilité du village. Sur instruction, le chef accorde à Abobolais le bénéfice du doute et ordonne sa relaxe.

Certains jeunes de Bonéfla, mécontents du traitement infligé à leur camarade, attaquent le chasseur tradition en guise de représailles aux environs de 18h. Devant le danger, il appelle ses collègues en renfort. Dans la même veine, des jeunes des villages voisins se mêlent de la partie. Cela dégénère en une bagarre généralisée entre les Dozo armés de fusils et les jeunes munis de machettes et haches, des pierres et autres gourdins.

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Les affrontements, qui s'en suivent, font quatre  blessés dont deux par balles. Le jeune autochtone du nom de Néné Bi  Gohi Marurice est atteint grièvement  à la tête après avoir reçu un coup une hache dans la foulée. Évacué d'urgence à , puis transféré à , il meurt  le 24 septembre à 11h.

Devant la gravité de la situation, le préfet Amani Tiémoko a donné des instructions au sous-préfet de Kanzra, Kouacou Adépo Ange pour rencontrer les deux partis en conflit afin de ramener la paix et la cohésion entre les populations.

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Un dispositif sécuritaire assuré par des éléments de la brigade de gendarmerie de Zuénoula, appuyés par ceux de , est actuellement sur les lieux et sera, selon le préfet, renforcé jusqu'aux obsèques de Néné Bi, prévus du 8 au 9 novembre.

Written by Karine Kamatari

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