Côte d’Ivoire : les accidents de la route coûte 3% du PIB, en plus des pertes en vies humaines

Les accidents de la route en Côte d'Ivoire coûte 3% du PIB, en plus des pertes en vies humaines a révélé Kouakou Étienne du ministère des Transports.

Les accidents de la route, surtout mortels, vont connaître une baisse importante les prochains jours. M. Kouakou Étienne, Directeur de la Coordination des Transports Terrestres et des Relations Extérieures de la Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC), a donné, le 17 janvier 2023 au 20 ème étage de l'immeuble Sciam à Abidjan- Plateau, l'assurance aux journalistes et internautes.

Invité de la tribune d'échanges et d'information « Tout savoir sur » du Centre d'Information et de Communication Gouvernementale (CICG), le représentant du Ministère des Transports s'est prononcé sur la question de la sécurité routière. Il a d'entrée relevé les causes des accidents, en grande partie, du fait de l'homme. « Nos routes aujourd'hui sont devenues dangereuses par le fait de l'indiscipline, du déficit de formation et de l'incivisme », a-t-il déploré.

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Selon M. Kouakou Étienne, les accidents de la route coûte 3% du PIB, en plus des pertes en vies humaines. Ce qui a amené le gouvernement à prendre le taureau par les cornes à travers l'adoption en Conseil des Ministres, le 07 juillet 2021, de la Stratégie Nationale de Sécurité Routière (SNSR) 2021- 2025. L'objectif principal étant de réduire de 50 % le nombre des tués sur les routes d'ici 2030 et de 25 % d'ici 2025. Au vu de son importance, cette stratégie fait intervenir, selon lui, plusieurs administrations dans sa mise en œuvre.

Outre le Ministère des Transports, le Ministère d'Etat, Ministère de la Défense, à travers le Commandement Supérieur de la Gendarmerie Nationale ; le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, à travers la Direction Générale de la Police Nationale, la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local, les District et Mairies, le Ministère de l'Equipement et de l'Entretien Routier, le Ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle ; le Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation ; le Ministère de l'Économie et des Finances ; et le de l' Etat sont, entre autres, les administrations citées par M. Kouakou Étienne.

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Poursuivant, il a dévoilé les sept (07) axes majeurs de cette stratégie qui permettront l'atteinte des objectifs. Ce sont : l'amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière, la protection des usagers vulnérables, l'assurance d'une mobilité sûre dans les zones urbaines, la réduction de l'accidentalité des axes interurbains, l'amélioration des comportements des conducteurs, l'amélioration de la sécurité des transports en commun et de marchandises et l'amélioration de la prise en charge des victimes d'accidents.

Depuis donc l'adoption de cette stratégie, des actions ont été entreprises pour assurer la sécurité des usagers par la formation, la sensibilisation des usagers au respect des règles de la circulation routière, la répression des contrevenants et la sécurité des véhicules. Ces actions combinées ont permis d'améliorer de manière significative la sécurité routière. En effet, il a été constaté dans le Grand Abidjan, en fin d'année 2022, une tendance baissière des principaux indicateurs de sécurité routière. Cette amélioration est due en grande partie aux innovations apportées par la SNSR notamment, la vidéoverbalisation et le contrôle constant de l'alcoolémie. Au niveau national, le constat est le même. Le nombre de tués est descendu à 1050 tués contre le seuil de 1500 tués en moyenne dans les années antérieures.

« Il faut continuer les efforts qui ont abouti à ces résultats », a insisté le collaborateur du Ministre Amadou Koné. Il s'agira, notamment, du déploiement de la vidéoverbalisation sur les axes interurbains accidentogènes et la levée des obstacles à son exploitation optimale dont les questions liées à l'immatriculation des véhicules et aux plaques d'immatriculation. « Les actions combinées de sensibilisation et de répression régulières sont sans nul doute les moyens supplémentaires qui permettront d'éradiquer les comportements inciviques sur nos routes et d'atteindre les objectifs », a-t-il conclu.

Written by Colombe Blanche

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