ACTUALITES ABIDJAN, 4 novembre 2020 (Yeclo avec Xinhua) — La période des réclamations sur les résultats de l'élection présidentielles en Côte d'Ivoire donnant le président sortant Alassane Ouattara élu avec 94,27% des voix est ouverte depuis mercredi pour un délai de cinq jours, annonce le Conseil constitutionnel.
Dans un communiqué parvenu à Xinhua mercredi, le Conseil constitutionnel informe les candidats à l'élection présidentielle que « la Commission électorale indépendante (CEI) ayant procédé à la proclamation des résultats provisoires, leurs réclamations seront reçues du mercredi 4 novembre 2020 au dimanche 8 novembre 2020 ».
Les résultats provisoires proclamés par la CEI donnent le président sortant Alassane Ouattara vainqueur du scrutin de samedi dès le premier tour avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,9%.
Les opérations de vote ont été émaillées d'incidents meurtriers dans plusieurs localités du pays, excepté dans le nord, et sur 22 381 bureaux de vote sur l'ensemble du territoire ivoirien et à l'étranger au total 17 601, selon la CEI, ont ouvert le jour du scrutin.
Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) était en lice avec Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition), Pascal Affi N'guessan du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et l'indépendant Bertin Kouadio Konan.
Les deux candidats de l'opposition n'ont pas voté, ayant appelé à la désobéissance civile et au boycott du processus électoral.
Le code électoral ivoirien accorde aux candidats à l'élection présidentielle « un délai de cinq jours après la proclamation des résultats provisoires pour faire connaître leurs réclamations sur la régularité du scrutin ou de son dépouillement », rappelle le Conseil constitutionnel, le juge des élections en Côte d'Ivoire.
Le Conseil constitutionnel souligne qu'à l'expiration du délai « aucune réclamation ne sera reçue » et qu'il « entrera en délibération afin de proclamer les résultats définitifs de l'élection », conformément au code électoral.
L'opposition a d'avance rejeté les résultats de l'élection qu'il a qualifiée de « parodie » avant d'annoncer la mise en place d'un organe de transition, le Conseil national de transition (CNT), dirigé par Henri Konan Bédié.
Le gouvernement a condamné mardi cet « acte de sédition » qui constitue avec le boycott du processus électoral des « actes d'attentat et de complot contre l'autorité de l'Etat et l'intégrité du territoire ».
Ces faits sont prévus et punis par la loi pénale, selon le gouvernement, d'où sa saisine du procureur de la République pour que les auteurs et les complices de ces infractions soient traduits devant les tribunaux. Fin