Dans l’univers d’une élection présidentielle controversée en Côte d’Ivoire

La décision controversée de Ouattara de briguer un 3e mandat présidentiel début mars 2020. Les dates clés de cette crise en Côte d'Ivoire.

  • Ouattara « laisse la place » –
    Le 5 mars 2020, le président Ouattara, au pouvoir depuis 2011 et qui entretenait le mystère sur son éventuelle à un troisième mandat, annonce qu'il ne se présentera pas à la , afin de « laisser la place aux jeunes générations ».

Le est désigné candidat par le parti du président, le Rassemblement des pour la démocratie et la paix ().

Le 8 juillet, M. Coulibaly décède à 61 ans, plongeant le dans l'incertitude sur qui représentera la majorité présidentielle.

  • Ouattara finalement candidat –
    Le 6 août, annonce finalement briguer un troisième mandat, invoquant un « cas de force majeure ».

L'opposition lui conteste le droit de se représenter en vertu de la Constitution qui n'autorise que deux mandats, mais le président estime que la nouvelle loi fondamentale adoptée en 2016 a remis le compteur à zéro.

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L'annonce de sa candidature provoque des qui dégénèrent, faisant une quinzaine de morts.

Le 22, le président Ouattara est officiellement investi par son parti.

  • Gbagbo, Soro et Bédié candidats –
    Le 3 septembre, la Commission électorale indépendante indique avoir reçu 44 dossiers de candidature, dont ceux de l'ancien président et de l'ex-chef rebelle et ancien Premier .

Le 6 septembre, Guillaume Soro, ainsi que deux autres candidats, l'ex-président Henri Konan Bédié et Pascal Affi N'Guessan (Premier ministre sous Laurent Gbagbo), déposent des requêtes auprès du pour faire invalider la candidature d'Alassane Ouattara.

Le 12, Henri Konan Bédié appelle à l'union de l'opposition lors d'un meeting qui rassemble plusieurs dizaines de milliers de militants.

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  • La candidature de Ouattara acceptée –
    Le 14, des manifestations et marches contre la candidature de M. Ouattara dégénèrent en affrontements avec les forces de l'ordre dans plusieurs villes du pays.

Le Conseil constitutionnel valide les candidatures du président Ouattara, d'Henri Konan Bédié, de Pascal Affi N'Guessan et du député , dissident du parti de M. Bédié. Il rejette les 40 autres, dont celles de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro.

  • L'opposition appelle au boycott –
    Le 17, Guillaume Soro affirme se maintenir dans la course et appelle l'opposition à s'.

Le 20, Henri Konan Bédié appelle à la « désobéissance civile », rejoint deux jours plus tard par Pascal Affi N'Guessan.

Le 15 octobre, les deux candidats appellent ensemble au « boycott actif » du « processus électoral ».

A partir du 19, la crise préélectorale fait seize morts et des dizaines de blessés dans des affrontements intercommunautaires à (50 km à l'ouest d').

  • Scrutin sous tension –
    Le 31, le scrutin est émaillé de nombreuses violences dans la moitié sud du pays, faisant au moins cinq morts.

De nombreux bureaux de vote sont saccagés ou bloqués par des militants de l'opposition.

  • Avance écrasante de Ouattara –
    Le 1er novembre, les premiers résultats annoncés par la Commission électorale indépendante () donnent une avance écrasante au président sortant Ouattara.

Dans une déclaration commune, l'opposition appelle à une « transition civile » pour une nouvelle présidentielle.

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Le parti au pouvoir met en garde contre toute « tentative de déstabilisation ».

Des violences font quatre nouvelles victimes à (centre).

Le 2, l'opposition annonce la création d'un « Conseil national de transition (…) présidé par M. Bédié » dans le but de former un « gouvernement de transition ».

  • Ouattara réélu –
    Le 3 à l'aube, les résultats officiels proclamés par la CEI, créditent Alassane Ouattara de 94,27% des voix. Selon les chiffres de la CEI, le taux de participation est de 53,90%.

L' exprime sa « vive préoccupation concernant les tensions (…) autour de ce scrutin », considérant comme « provisoires » les résultats annoncés.

Written by Christian Binaté

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