Le conseil d'avocats de Jacques Mangoua a tenu le mercredi 9 octobre 2019, une conférence de presse, après la condamnation de leur client.
« Il est véritablement victime d'un complot mais nous ne savons pas pour l'heure qui est l'auteur de ce complot », a déclaré Me Adjé Luc assisté de Me Brou Siméon.
« Je ne connais personne sur cette terre qui dépose des armes chez lui, qui est sensé savoir que c'est une situation informationnelle, interdite et qui porte ces faits à la connaissance de la gendarmerie », a-t-il expliqué.
« Si on est d'accord pour dire que Jacques Mangoua n'est pas fou, alors on est amené forcément à dire qu'il a été victime d'un complot mais par qui, je n'en sais rien », a déclaré Me Adjé, confirmant en outre que son client a été transféré de Bouaké à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).
LIRE AUSSI: Côte d'Ivoire: la leçon de Droit de Grah Ange Olivier à Koné Braman, procureur de Bouaké
Le président du conseil régional de Gbèkê a été reconnu, jeudi à Bouaké, coupable de « détention illégale de munitions de guerre sans autorisation administrative » et condamné à cinq ans de prison ferme. Le juge en charge de l'affaire a suivi le réquisitoire du procureur qui a réclamé, dans son réquisitoire, la condamnation de M. Mangoua à cinq ans de prison.
Cette affaire fait suite à la découverte, le 21 septembre, de 991 munitions de guerre de 7, 62 mm, 49 munitions de fusil de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes, dans une niche à la résidence privée du président du conseil régional de Gbèkê à N'guessankro son village natal situé dans la sous-préfecture de Bodokro.
LIRE AUSSI: Anaky Kobéna: « Attention à l'implosion sociale » en Côte d'Ivoire
Son conseil a interjeté appel de cette condamnation qui prive également du président du conseil régional de Gbêkê de ses droits civiques durant la même période.