ACTUALITES GENEVE, 14 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont laissé des dizaines de milliers d'Ethiopiens bloqués au Yémen, a déclaré mardi Paul Dillon, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d'un point de presse virtuel depuis Genève.
Selon lui, ces migrants sont soumis à « une relocalisation forcée, à une détention arbitraire et à des abus, et exposés à la propagation du coronavirus avec un accès limité aux services de soins ».
Au moins 14.500 migrants ont été « transférés de force » entre les gouvernorats. « Ce chiffre est une estimation de base et le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé », a précisé M. Dillon.
« Les migrants sont considérés comme des boucs émissaires en tant que porteurs du virus et, par conséquent, souffrent d'exclusion et de violence », a-t-il fait remarquer.
Selon l'agence onusienne, les craintes suscitées par la COVID-19 ont conduit les migrants au Yémen à subir un harcèlement verbal et physique, à être davantage détenus et à subir des restrictions de mouvement. Face à la propagation du coronavirus, certains migrants ont été même victimes de quarantaine forcée, de refus d'accès aux services de santé et de restrictions de mouvement.
Le Yémen recense 1.469 cas confirmés de COVID-19 dont 418 décès, selon un bilan établi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Fin