Le président Mahamadou Issoufou a décrété le 27 mars 2020, l'état d'urgence sanitaire face à l'expansion rapide du coronavirus (COVID-19 au Niger.
Pour rappel, le Niger a signalé à ce jour dix cas confirmés de coronavirus dont un mort dû à la pandémie. Face à cette menace du COVID-19 au Niger, il est également instauré dans la capitale, Niamey, seule ville du pays touchée par le virus, un couvre-feu de 19h00 à 6h00 pour une période de deux semaines renouvelable à compter du samedi 28 mars.
A cela s'ajoutent « l'isolement sanitaire de la ville de Niamey pour une durée de deux semaines renouvelable, à compter du dimanche prochain à minuit, la recherche active des cas suspects et le renforcement des tests notamment à travers l'aménagement de centres de tests dans chaque chef-lieu de région et dans certains chefs-lieux de départements très isolés », a-t-il indiqué.
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Il est également prévu « l'adoption du protocole de prise en charge, l'augmentation des capacités d'accueil hospitalier et de réanimation, le renforcement de la protection du personnel médical, l'augmentation des capacités de confinement des cas suspects, et le recrutement de 1500 agents de santé ».
Par ailleurs, face aux graves conséquences sur l'économie du pays en particulier, Mahamadou Issoufou a décidé, entre autres, de l'exonération de droits et taxes sur tous les produits qui entrent dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 (masques, gel hydro alcoolique etc…), la mise en place des facilités de crédit d'enlèvement pour tout importateur qui le souhaite pour une durée de 15 à 90 jours, moyennant la production d'une caution bancaire, le report de la date de paiement de la vignette à fin juin prochain au lieu du 31 mars prochain, la suspension des contrôles fiscaux sur place pendant deux mois à compter du 1er avril prochain.
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Sur le plan social, M. Issoufou a annoncé la prise en charge par l'État, pour les mois d'avril et mai prochains, des factures d'électricité et d'eau pour les tranches sociales, le renforcement du plan de soutien annuel pour soutenir les personnes vulnérables (distribution gratuite, vente à prix modéré, etc..), et la remise gracieuse de peines en faveur de 1.540 détenus pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d'arrêt.
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L'ensemble de ces mesures, a-t-il précisé, fait l'objet d'un plan de riposte dont le montant est estimé à 597 milliards de FCFA (plus d'un milliard de dollars). Le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour lancer un appel à la solidarité internationale pour soutenir la mise en oeuvre de ce plan.