Vincent Toh Bi, préfet d'Abidjan a effectué une descendante dans les maquis de Yopougon et Bingerville en vue de s'assurer du respect des mesures barrières.
DONC DECONFINEMENT-LÀ, POUR VOUS C'EST TUAGE QUOI ?
Les gars, vous gâtez votre nom quand même hein !
On dit de vous enjailler, vous voulez vous tuer !
Allègement des mesures de restrictions-là, pour vous, c'est synonyme de tuage quoi !!!
Regardez comment vous avez envahi les maquis sans aucune protection !!!
Nous sommes toujours en crise covid-19. Mais il a paru nécessaire et vital d'assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale.
Cependant, cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective. Quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres. Quand je protège les autres, je me protège.
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En descendant dans les maquis de Yopougon et de Bingerville ce matin, l'intention est de passer le message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d'Abidjan.
Il faut s'auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus et pour reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse.
Il est évident que si des maquis et bars deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises; ce qui n'est à l'avantage de personne.
En chiffres, il faut savoir que les maquis et bars d'Abidjan sont estimés à 43.000, avec un minimum de 215.000 travailleurs. Ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour.
En emplois indirects, ce sont encore des milliers.
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Les bars et maquis sont un souffle économique important pour les filières viande, poulet, poisson, boisson. C'est aussi une consommation culturelle et financière importante de l'industrie artistique.
Ils sont une chaîne notable de l'absorption des produits agricoles (riz, huile, igname, manioc, légumes, etc)
Pas besoin de mentionner les taxes perçues qui participent à l'économie locale et nationale.
Un tout petit maquis que j'ai visité ce matin a une charge mensuelle moyenne de 1.500.000 frs. Imaginez les grands.
En clair, les maquis gênèrent des milliards et des milliards et dépensent également des milliards.
Pour toutes ces raisons, la reprise de leurs activités est vitale. Cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l'observance des règles contre la propagation du Coronavirus.
Donc la go, le gars, faut t'enjailler mais faut pas te tuer.
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