Crise politique malienne : Des chefs d'État africains sont attendus, le 23 juillet 2020, à Bamako, pour tenter de trouver une issue à la crise au Mali.
« Une délégation de chefs d'État membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) se déplace le jeudi 23 juillet 2020, à Bamako pour chercher une solution à la grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat » a révélé le lundi 20 juillet 2020, le confère apanews.
Toujours selon le confère, cette délégation présidentielle, composée notamment de l'Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Ghanéen Nana Akufo-Addo et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l'échec d'une première tentative de médiation de la Cedeao dirigée par l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée mercredi dernier.
Rappelons que le dimanche 19 juillet 2020, dans sa déclaration finale, la médiation de la CEDEAO avait proposé, un gouvernement d'union nationale comme solution à la crise socio-politique au Mali.
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Cette même médiation ne se prononce pas expressément sur le maintien au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, contesté dans la rue depuis début juin, et dont le M5-RFP, mouvement à l'origine des manifestations, ne cesse d'exiger la démission.
Mais la médiation souligne qu' »aucune forme de changement non constitutionnel d'accession au pouvoir ne sera acceptée ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, à l'issue d'une ultime réunion avec les médiateurs, le Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), alliance hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile, avait rejeté leurs propositions, affirmant qu'ils exigeaient expressément le maintien au pouvoir du chef de l'Etat.
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« Nous avons rencontré le M5 quatre fois et nous n'avons pu rapprocher nos divergences », a reconnu dimanche Goodluck Jonathan, lors d'une conférence de presse à Bamako. Il a précisé qu'il n'était pas dans les attributions de la Cédéao de chercher à obtenir la démission du président Keïta.