Ce sont 500 Ivoiriens vivant en Tunisie veulent volontairement rentrer en Côte d'Ivoire suite à la crise raciale à Tunis (Ministre).
Depuis plusieurs jours, des familles entières, avec des enfants et des bébés, campaient aux abords de l'ambassade, sur des matelas et pour certains sous une bâche, au milieu de leurs effets personnels. La majorité avait été expulsée de leur logement par leur propriétaire qui s'exposent à de lourdes amendes et des peines de prison, dans le cadre d'un sévère durcissement de la politique migratoire, réclamé le 21 février par le président Kais Saied.
D'autres ont été arrêtés pour des contrôles policiers et certains ont témoigné d'agressions physiques. Cette situation a provoqué l'afflux de dizaines de migrants vers leurs ambassades, en particulier la Côte d'Ivoire et le Mali (qui a pris en charge l'hébergement d'une trentaine de personnes), pour repartir dans leurs pays.
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Selon un diplomate ivoirien, sur la liste des rapatriements volontaires ouverte depuis vendredi dernier par l'ambassade, il y a désormais « plus de 800 demandes » et il y a « encore foule aujourd'hui ». Mais l'organisation de ces vols retours est retardée par les « pénalités que doivent payer les personnes ayant dépassé les délais de séjour » qui dépassent souvent les 1.000 euros, a dit le diplomate.
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« Nous demandons aux autorités tunisiennes de lever ces pénalités et d'établir un moratoire d'au moins trois mois. On ne peut pas dire aux gens de partir et ne pas leur permettre de le faire », a-t-il lancé, regrettant la précipitation dans laquelle les mesures contre les migrants en situation irrégulière ont été prises.