Damana Pickass depuis Anyama répond au RHDP : « la déstabilisation de ce pays ne viendra pas de nous »

Damana Pickass, chargé de la mobilisation pour le retour de Gbagbo, était le 8 mai 2021, à Anyama, face aux militants du FPI.

Extrait de son discours :

« Nous avons connu des difficultés dans ce pays et aujourd'hui nous sommes en train de nous redresser. Je parle de notre pays dans son ensemble. Il faut que nous ayons des ressources morales et spirituelles très fortes pour redresser la barre. Nous ivoiriens, au delà de nos partis , PDCI, RDR, il faut que nous parvenions, dans un élan patriotique, dans une dynamique collective, à nous relever de la conjecture dans laquelle nous avons été plongés. Dans cette perspective de quête de cohésion, de fraternité, le FPI a une grande responsabilité.

Comme je l'ai dit, le président est un homme de Paix. Un homme que nous avons tous connu, qui a avancé pas à pas, mètre par mètre, ville par ville, sur les 11 mille sites habités en Côte d'Ivoire. À l'époque, Laurent GBAGBO en a parcouru 9 mille. Donc c'est quelqu'un dont nous avons suivi la progression, de l'opposition jusqu'au pouvoir et jamais dans sa philosophie, jamais dans ses principes, dans ses valeurs, jamais dans ses moyens d'accession au pouvoir il n'a prôné quelle que violence que ce soit. N'est-il pas le père du « asseyons et discutons »? C'est lui, le père du « asseyons-nous et discutons »…

Nous sommes donc dans cette perspective tous les jours et jamais nous ne sortirons de cette perspective parce qu' il n'y a pas de vainqueur dans la violence quelle que soit la situation. […]
Laurent GBAGBO dit qu'il arrive et c'est pourquoi il nous a demandé de rentrer préparer son arrivée avec tous nos frères ici. Cette arrivée s'inscrit dans un cadre de paix de réconciliation de rassemblement des ivoiriens. C'est dans ce contexte, et il faut que chacun de nous le sache, que chacun de nous intègre cela, que nous sommes inscrit. C'est un retour pour rassembler la Côte d'Ivoire, comme autrefois. […]

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Nous avons intérêt, mieux que quiconque, à développer un climat de paix et de réconciliation dans ce pays car nous y gagnons plus que tout le monde . Le trouble, la violence ne viendront jamais de nous. Personnellement, nous ne sommes pas venus d'exil pour créer des troubles. Nous n'avons pas une culture de violence au FPI donc la déstabilisation de ce pays ne viendra pas de nous, pas du tout parce qu'on n'a aucun intérêt à le faire.

Ce sont nos militants qu'on libère, c'est notre président qui rentre. Qu'est-ce qu'on gagnerait à créér des troubles dans ce pays ? À qui profite le crime ? Parce qu'il y a toujours un mobile à faire quelque chose. Quelles sont les raisons qui pourraient pousser le FPI à agir ainsi ? Quelles sont les raisons pour que Damana Adia Pickass que GBAGBO a chargé de venir préparer son retour créé des troubles, le désordre ? Autant ne pas être rentré d'exil, je ne suis pas fou, et c'est pour justifier quoi ? Je suis trop fort quoi ? pour créer des troubles et défier un état? non, non.

À Yopougon, j'ai tenu un discours de paix et je réitère ça ici, ce n'est pas pour faire plaisir à quelqu'un mais c'est parce que c'est bien pour la Côte d'Ivoire et pour l'ensemble de ceux qui vivent en côte d'ivoire. Il faut que tout le monde le sache et le comprenne ainsi. C'est pourquoi je dis aux militants du FPI que votre responsabilité est grande, il faut faire en sorte que la confiance soit restaurée entre les ivoiriens. Il y'a des gens qui sont encore fébriles, nous devons aller vers eux pour restaurer la confiance.

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C'est pourquoi, Fédéral, il faut aller vers les responsables du RDR d'Anyama. Les responsables de section, allez- y rencontrer les responsables de section du RDR, du RHDP de tout les autres partis, asseyez-vous avec eux, parlez, car on ne peut pas vivre dans la suspicion, on ne peut pas vivre et puis parler pendant que chacun a un couteau dans le dos, ça ne peut pas continuer comme ça.
La Côte d'Ivoire est un pays spontané. Nous qui sommes nés ici et avons grandi ici, avant on ne demandait pas  » lui là, il vient d'où ? ».

On a fréquenté avec des jeunes qui n'étaient pas d'ici mais qui on bénéficié de la bourse de ce pays et ça ne nous dérangeait pas. On veut revivre ça.

Allez y vers eux, ça ne sera pas facile parce que ce qui s'est passé est suffisamment grave mais il faut insister. Quand la confiance va revenir, il y a des choses qu'on ne va plus entendre. Parce que tu ne peux même pas parler, tu dis quelque chose et chacun interprète comme il veut. Mais ta compréhension n'est pas la mienne. Moi je sais ce que je dis, tout ce que je sors comme mot. Mais tout ça, c'est parce qu'on ne se fait plus confiance, on se regarde en chien de faïence, on cohabite parce qu'ont est obligé de cohabiter et chacun attend la moindre erreur de l'autre pour agir, et ça on ne peut pas vivre comme ça.

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Les hommes honnêtes comme moi ne pouvons pas vivre ainsi. On a décidé d'aller à la paix et à la réconciliation, c'est à dire de passer sur certaines choses, de pardonner, pas qu'on oublie mais on fait des sacrifices. Parce que si on ne fait pas de sacrifice on ne pourra pas faire cette réconciliation.
Fédéral, va rencontrer le délégué du RDR, du PDCI parce que le président qui vient ne vient pas comme le président du FPI, mais il vient comme l'ancien président de tous les Ivoiriens et ça transcende le FPI, c'est une affaire de tous.

GBAGBO est un homme de paix, ça été sa vie, c'est d'ailleurs pour ça que la CPI l'a libéré sans même entendre ses témoins, c'est ce monsieur là qui revient. Il revient avec beaucoup plus d »amour parce que dans ce pays il faut qu'on ait de l'amour à revendre, à partager car là où l'amour se partage la haine recule. C'est de ça qu'il s'agit.

Nous continuons de demeurer le FPI, on ne nous intimide pas, on ne nous impressionne pas. Ce que nous faisons nous le faisons sous la contrainte de personne, nous le faisons parce que nous avons nous mêmes décidé que c'est ce qui est bien pour notre pays.

Le Président Laurent GBAGBO va décider de la date de son retour et cette date n'est pas loin… Le gouvernement ivoirien fait beaucoup d'efforts pour ce retour et il faut que vous le sachiez pour que vous compreniez que de part et d'autre tous les acteurs de l'Afrique font des efforts. Le gouvernement fait ce qu'il a à faire. Les questions sur le retour du président, il n'y a plus trop d'obstacles.

Les questions de sécurité sont en train d'être réglées définitivement, donc je veux que nous saluons ce que le gouvernement fait pour le retour du président. Tout ce que nous pouvons souhaiter en addition c'est qu'avant l'arrivée du président, nos frères emprisonnés soient libérés et que les camps de réfugiés soient démantelés car tant que ses camps sont là au yeux de la communauté internationale et de l'opinion publique, la Côte d'Ivoire n'est pas encore retombée sur ses deux pieds, il y a encore des problèmes.

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Nous, nous revenons d'exil et nous continuons de discuter avec le gouvernement, nous avons la dernière fois rencontré le ministre de la réconciliation. C'était un moment de partage et d'échanges fraternels que nous avons apprécié.

Nous remercions le ministre de la réconciliation nationale, au delà de lui, le chef d'état et tout son gouvernement.. Chacun de nous a sa responsabilité, chacun de nous fera ce qu'il a à faire, mais il faut que le gouvernement impulse un rythme, un dynamisme à la réconciliation.
Camarades militants et militantes, un jour nouveau se lèvera donc sur notre pays et quand le président va venir, lui-même va parler… »

Written by Mohammed Ouattara

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