Mort et décès d'Amadou Gon Coulibaly. Johnny Patcheko a rendu hommage au Premier ministre ivoirien décédé le mercredi 8 juillet 2020.
Mr le premier ministre c'est avec tristesse et un cœur effondré que vous écrit cette missive. Mais permettez-moi de prime abord excellence de m'adresser à cette branche malveillante de l'opposition de la diaspora. Chers opposants, tels des charognards vous vous réjouissez et festoyez la disparition du Premier ministre ivoirien. D'aucuns parmi vous ont même exprimé cela de façon claire par des publications sur Facebook, oubliant ainsi qu'ils sont eux aussi des êtres humains. Bref je ne descendrais pas dans la boue en cherchant à vous raisonner, car je comprends que l'humanisme n'est pas le fort de chacun de nous.
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La politique est donc pour vous le théâtre de prédilection de la sorcellerie? Moi qui pensais que c'était un métier comme tout autre. À la disparition de Jacques Chirac ses opposants les plus farouches n'étaient-ils pas peinés par cette tragédie? Aujourd'hui à regarder vos publications méprisantes à l'égard du décès de notre Premier ministre à tous, je peux aisément me fait une prospection future du visage politique ivoirien. J'aimerais dire néanmoins à nous tous qui avons été blessés par leurs publications insultantes et révoltantes de pardonner à ces ignorants.
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Mr le Premier ministre au moment où toute la Côte d'Ivoire instrumentalisée fustigeait le président Ouattara, vous avez vu en lui les perspectives d'une Côte d'Ivoire d'avenir une Côte d'Ivoire développée. Vous aviez compris très tôt ce que nous ne savions pas, et vous lui avez attaché loyauté et fidélité jusqu'à votre dernier jour sur terre. Mr le premier ministre, je n'imagine pas la peine et la douleur que vous avez traversée dans ses moments épineux de votre vie à lutter contre la maladie, certains à votre place n'auraient pas pu tenir aussi longtemps comme vous l'avez fait. Vous avez été opéré et vous en êtes ressorti après avoir été plongé dans un état comateux et traversé un corridor infernal. Vous avez pris l'avion pour rejoindre les siens dans ces turbulences que connaissent fréquemment les avions dans les airs. Sur le tarmac de l'aéroport, vous êtes descendu comme un Homme et vous avez partagé la température ambiante abidjanaise avec tous les Ivoiriens venus vous accueillir à l'aéroport.
Question pour vous de nous redonner le moral. C'est pourquoi je m'incline ce jour devant votre dépouille, car vous êtes vraiment un Lion. Combatif vous avez été devant la maladie et combatif vous êtes resté, car comme papa Wenba mourant avec son micro sur scène, vous avez tenu à faire votre dernier conseil des ministres et partir dans ledit conseil, pour montrer ainsi à votre gouvernement, au président Ouattara et à tous les ivoiriens votre attachement et dévouement pour le travail. Vous êtes tombé certes, mais avec le stylo en main à réfléchir sur les grands dossiers pour le bonheur de la Côte d'Ivoire. Mr le premier ministre, j'avais voulu effectuer le déplacement sur Paris pour vous apporter mon soutien pendant vos moments de convalescence, mais la pandémie du coronavirus avait plongé le monde dans une opacité immonde et sans précédent.
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Pendant ces moments pernicieux de votre maladie, je peux vous dire que le président Ouattara croyait vivement en votre guérison, et son regard dans votre conférence audiovisuelle montrait un homme qui vous aimait énormément, et même si au fond de lui il était craintif de votre état de santé, il puisait de sa conviction toute l'énergie nécessaire pour croire qu'un miracle était possible pour vous. Je n'imagine pas le chagrin qu'il éprouve en ce moment. Mr le premier ministre croyez-moi si on connaissait l'adresse de la mort, le président Ouattara aurait discuté avec lui pour que vous soyez à nouveau vivant. Dans votre maladie vous avez été combattu par la branche extrémiste de l'opposition, et vous avez su qui vous aimait et pas. J'espère que vous garderez de bons souvenirs de nous qui vous avons aimé et soutenu jusqu'à vos derniers moments sur terre. Permettez-moi de vous appeler Mr le président, car vous l'auriez été dans quelques mois seulement.
Alors Mr le président Gon à qui laissez-vous le fauteuil présidentiel? Que venez-vous de faire au président Ouattara et à nous jeunes qui rêvent de vous à la tête du pays? Qui poursuivra les grands chantiers que vous avez entrepris partout en Côte d'Ivoire? Franchement c'est dur de l'accepter même si c'est la vie, mais nous retenons de vous: l'intellectuel que le pays ne remplacera jamais
-l'intelligent qui comme un visionnaire et un sage a toujours épaulé et donné des conseils adéquats au président Ouattara pour la réussite de son mandat.
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-le bosseur qui à travers son ingéniosité, sa perspicacité et sa rigourosité dans le travail a pu doter la Côte d'Ivoire d'infrastructures nouvelles
-le technocrate qui par sa subtilité a représenté avec brio la Côte d'Ivoire dans toutes les grandes réunions internationales
– et enfin le guerrier noir. Oui en effet comme un guerrier noir et tel un Lion, vous avez décidé de sauter dans l'avion de Paris à Abidjan malgré votre état, pour venir dire au revoir aux ivoiriens et partir sur la terre de vos ancêtres. Dieu vous bénit et qu'il se souvienne des bienfaits de votre passage sur terre, et qu'il vous pardonne vos péchés et vous accueille dans son paradis. Dites au président Houphouët le travail que vous et son fils Alassane avez abattu pour son pays la Côte d'Ivoire. Reposez en paix Mr le président
