ACTUALITES WASHINGTON, 20 juin 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Un groupe de manifestants ont renversé vendredi soir une statue du général confédéré Albert Pike, à Washington.
Les manifestants se sont rassemblés à Judiciary Square autour de la statue de Pike vers 23h (4h GMT samedi) pour renverser 15 minutes plus tard cette statue vieille de 120 ans. Après être tombée au sol, cette statue a été incendiée avant l'arrivée des policiers qui ont éteint les flammes.
Cet épisode s'est produit le 19 juin, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump s'en est pris à la police de Washington pour avoir laissé l'incident se produire.
« La police de Washington ne fait pas son travail et regarde une statue être abattue et brûlée. Ces personnes devraient être arrêtées immédiatement. Une honte pour notre pays ! », a-t-il tweeté, interpellant la maire démocrate de la ville, Muriel Bowser.
Les Etats et villes américains ont commencé à démanteler des statues de figures confédérées sur fond d'un règlement de compte national pour les violences policières et le racisme, déclenché par la mort de George Floyd.
M. Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, est mort lors de son arrestation à Minneapolis, dans le Minnesota le 25 mai lorsqu'un officier de police s'est agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes.
La mort de M. Floyd a déclenché des semaines de manifestations à travers le pays, ainsi que des appels renouvelés aux législateurs à enlever les monuments en mémoire de personnalités jugées symboliques du racisme.
La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a demandé jeudi le retrait de portraits d'anciens présidents de la Chambre ayant servi dans le camp confédéré, affichés dans le Capitole.
Jeff Duncan, membre républicain du Congrès, a exhorté vendredi Mme Pelosi à retirer cette demande.
« Tous les dirigeants de l'histoire de notre pays ont des failles et des imperfections. Chaque portrait ou statue du congrès américain dépeint des individus qui ont fait des erreurs ou eu des déclarations discutables au vu des normes modernes », a indiqué M. Duncan dans une lettre.
« Je suis très inquiet du précédent créé par l'action de la présidente Pelosi, qui pourrait aboutir à l'effacement de notre histoire », a-t-il écrit. Fin