Abidjan, 29 juil 2020 – Les cinq problèmes majeurs pouvant influencer la trajectoire de la Côte d'Ivoire vers les objectifs de Développement Durable (ODD) ont été présentés mardi 28 juillet 2020 à Abidjan, lors du bilan commun de pays et des avantages comparatifs, élaboré par le Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) en vue de la formulation de son cadre de coopération pour le Développement Durable 2021-2025.
Intervenant sur les difficultés majeurs influençant la trajectoire de la Côte d'Ivoire vers l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l'horizon 2030, l'Economiste au Bureau Coordonnateur Résident du Système des Nations de Côte d'Ivoire, Ghiti I Mundunge, a indiqué qu' à la suite de sondage, il a été relevé cinq problèmes majeurs entre autre la faible inclusivité du processus de développement, la faiblesse du capital humain, le faible niveau de transformation structurel de l'économie, la vulnérabilité lié au changement climatique et la nécessité d'une gouvernance plus participative et transparente.
Au cours de cette présentation en présence des partenaires financiers, de la société civile, des ambassadeurs et acteurs politiques, l'économiste a parlé du faible recule de la pauvreté, les inégalités constatées, la mortalité maternelle importante, le non-respect de parité dans l'éducation, le progrès insuffisant dans l'accès aux services de base notamment la nutrition, la santé l' eau potable, la protection social en dépit des progrès enregistrés dans la mise en œuvre du programme social du gouvernement ivoirien de 2019-2020.
Les causes de ces problèmes majeurs sont notamment la prédominance de l'emploi informel qui est de 90 %. La question de la pression démographique avec un taux de croissance de 2, 6 %, le faible niveau de scolarisation des femmes, les limites des politiques sociales d'où l'intérêt de consolider les efforts entrepris par le gouvernement.
Il a aussi souligné la faiblesse du capital humain, avec le travail des enfants, qui est encore constaté et l'alphabétisme des enfants.
Concernant la transformation structurelle de l'économie qui est faible, il justifie cela par le faible niveau de productivité agricole avec une insuffisance de la technologie dans le domaine agricole et un faible investissement dans le secteur manufacturé notamment avec les infrastructures en matière d'énergie et les questions de transport et les problèmes sécuritaires qui constituent un frein à l'investissement en Côte d'Ivoire.
Ghiti I Mundunge a également évoqué le changement climatique à cause de la déforestation élevée, l'agriculture ivoirienne qui dépend des conditions climatiques, l'insuffisance d'énergie renouvelable utilisé, la forte utilisation des ressources naturelles notamment les terres, la question de la planification à travers les programme d'urbanisation non contrôlé et la dégradation de l'environnement.
A cette présentation, il a souligné qu'il est nécessaire d'aller vers une gouvernance plus participative et transparente surtout qu'il a été constaté que la question de corruption reste persistance.
Il ajoute que la question du processus de réconciliation et de cohésion social ainsi que les questions de politisation du système judiciaire et le processus politique qui reste conflictuel avec les différents acteurs politiques dans le cadre du processus électoral.
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