EFA de Zambakro : Suite aux révélations de YECLO.com, 5 officiers dont le colonel Ouassénan, inculpés

Ecole des forces armées (EFA) de Zambakro
Ecole des forces armées (EFA) de Zambakro

Cinq officiers des Forces armées de Côte d'Ivoire (FACI) dont le colonel Jean-Hubert Ouassénan, ont été inculpés « pour homicide et violation de consigne ». La déclaration a été faite, ce mardi 5 juin 2018, par le colonel ,  commissaire du gouvernement (procureur militaire).  conférence Ange Kessi.

L'information du bizutage à l'origine du limogeage du colonel Jean Hubert Ouassénan, du commandement de l'Ecole des forces armées (EFA) de , avait été livrée par IvoireSoir.net, le 1er juin 2018. Le 18 mai 2018 déjà, votre site d'informations « sans couleurs » vous dévoilait, en exclusivité, le limogeage du fils Ouassénan.

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« Le commandant de l'école militaire de Zambakro (Ouassénan), son directeur de la formation (Gosset Zadi) et trois élèves-officiers qui ont porté les coups sont poursuivis pour homicide et violation de consigne », a déclaré le colonel Ange Kessi.

« Porter des coups à des élèves-officiers sous prétexte que ce sont des traditions, que je juge rétrogrades, n'est rien d'autre » que commettre des « violations graves des droits de l'homme »

Les faits se sont déroulés à la rentrée académique d'octobre 2017, lors du traditionnel bizutage qui a cours dans cette école qui forme des officiers ivoiriens, comme ceux de la sous-région africaine. Ce bizutage particulièrement violent a causé la mort d'un élève-officier ivoirien et laissé de larges séquelles à une élève officier malienne, protégée d'un général de l'armée malienne.

EFA conférence Ange Kessi et bizutage de trop

L'autopsie du corps de l'élève officier ivoirien a révélé de « grosses plaies ». Quant à la jeune élève-officier malienne, son état de santé a nécessité une évacuation sanitaire en Tunisie. Selon nos informations, sans avoir été victime d'un quelconque acte qui porterait atteint à son honneur de femme, elle a néanmoins reçu des coups à partir d'objets contondants qui ont laissé de violentes blessures.

Le colonel Jean Hubert Ouassénan, 2è à partir de la gauche
Le colonel Jean Hubert Ouassénan, 2è à partir de la gauche

« Porter des coups à des élèves-officiers sous prétexte que ce sont des traditions, que je juge rétrogrades, n'est rien d'autre » que commettre des « violations graves des droits de l'homme », a laissé entendre le procureur militaire, au cours d'une conférence de presse à laquelle n'a pas été conviée IvoireSoir.net.

Selon Ange Kessi qui a manifestement été poussé à réagir, après que les faits ont été dévoilés, les cinq officiers inculpés seront jugés, lors de la rentrée académique prochaine, en octobre, dans l'enceinte de l'EFA. Ils risquent jusqu'à vingt ans de prison.

Emmanuel Gautier

Written by Emmanuel Gautier

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