« Gbagbo, sous l’influence de Nady Bamba, sa 2è épouse et des radicaux du FPI refuse de recevoir Affi »

« Influence politique » une analyse de Jean Bonin sur ces hommes ou femmes politiques sous l'influence d'un groupe de partisans cas Gbagbo face à Nady Bamba

Ce qui caractérise la plupart des hommes (et femmes politiques) c'est l'influence qu'ils exercent sur leurs concitoyens, à tel point que certains en arrivent à s'identifier à eux ou à s'approprier leur « combat », au delà de l'engagement raisonnable et raisonné.

Ce qui est moins connu et banal c'est l'influence dont ces hommes et femmes de pouvoir sont eux-mêmes l'objet, directement ou indirectement, de la part de leurs soutiens politiques, sociaux ou économiques.

Chacun d'entre-eux, en dépit de la démesure de son ego, est sous l'emprise de l'influence d'un groupe de partisans qui ont un intérêt politique, social, familial, religieux ou économique à ce qu'il pose un acte donné. Analysons.

Le cas Laurent Gbagbo

En 2011, au plus fort de la crise post électorale il s'est trouvé confronté à une situation où il devait prendre une décision cruciale pour lui-même, la et pour la Côte d'Ivoire. Un choix cornélien s'est imposé à lui : décider de renoncer au pouvoir, d'une part, ou, combattre pour conserver son pouvoir, d'autre part.

La 1ère thèse était défendue par Affi Nguessan qui estimait que, face au renoncement des soldats eux-mêmes à combattre les forces étrangères qui s'étaient rangées du côté des FRCI, il valait mieux céder le pouvoir pour repartir à sa reconquête lors de la présidentielle de 2015.

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De l'autre côté, et Sangaré, les chefs de fil de l'aile radicale du FPI défendaient eux la thèse de la résistance face à l', l', l', les , la , l'ECOMOG, la Force Licorne…

Dans un 1er temps Gbagbo a suivi la voie de la sagesse et du repli stratégique proposée par Affi avant malheureusement de se raviser quelques heures plus tard en renonçant à aller annoncer sa reddition programmée sur les antennes de la télévision nationale.

Aujourd'hui, force est de constater que les faits donnent raison à Affi lorsque dans l'antre de la rébellion, au golf hôtel, Gbagbo dira « la phase militaire est terminée, j'appelle à présent à passer à la phase civile des négociations ». Affi n'a pas été suivi, la voie des radicaux a donc triomphé. Hélas, Gbagbo a perdu la bataille militaire en avril 2011, or, à ce jour, l'aboutissement en sa faveur de la voie judiciaire qui lui a été imposée est plus qu'incertaine.

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Nonobstant ces faits objectifs, qui plaident largement en faveur de la thèse du recul stratégique prônée par Affi, aujourd'hui encore, Gbagbo, sous l'influence des radicaux du parti, d'un côté, et de , sa 2ème épouse, d'un autre côté, refuse de recevoir Affi afin d'apporter sa contribution déterminante à l'unité du FPI dont il est pourtant probable qu'en l'état actuel, divisé et affaibli, il risque de faire chou gras face à l'alliance et même devant le PDCI qui lui vient de sonner le rappel de toutes ses troupes en scellant la paix des braves avec certains cadres tels que , ou Charles K. Banny qui étaient en rupture de ban avec Bedié, depuis 2015.

Gbagbo et Nady Bamba

L'intérêt politique immédiat pour les radicaux du FPI qui refusent aujourd'hui encore l'unité du parti, contre tout bon sens et logique, c'est que cette situation leur permet d'exister politiquement et d'être visibles sur le plan médiatique. L'intérêt lointain c'est que le statut quo leur offre l'opportunité de préparer leur propre agenda politique en se posant comme une alternative crédible à Gbagbo dont ils utilisent le nom comme un fond de commerce politique… pour non pas combatte le pouvoir mais pour disent-ils “…assécher les bases de Affi”.

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Pour ce qui concerne Nady Bamba, il n'est pas utile de s'appesantir sur l'intérêt politico-sentimental qu'elle tire du délitement du FPI, tant cela saute aux yeux que c'est le RHDP qui bénéficie des dividendes de son influence neutralisante auprès du « Woody ».

Vous aurez donc compris, on peut être un homme de pouvoir et être soi-même un homme très influençable par de sordides intérêts qui sont loins des préoccupations réelles des populations et des militants.

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Les dindons de la farce dans tout ce jeu d'influence ce sont les militants et sympathisants du leader en qui ils croient dur comme fer mais dont ils sont incapables de décrypter l'assourdissant silence ou certaines de ses pseudos prises de position qui leurs semblent contre-productives mais qu'ils continuent de justifier.

Le réveil risque d'être douloureux pour ceux qui font preuve de surdité et de cécité politique car il n'y a pas de vents favorables pour qui ne sait où aller.

Written by Jean Bonin

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