Guilaume Soro et la réconciliation en Côte d'Ivoire : de qui se moque l'ancien patron des ex-rebelles des Forces nouvelles ?
« Faire la guerre, ce n'est pas une bonne chose », c'est ce que Guillaume Soro a laissé entendre à Fresco, alors qu'il continue d'assumer la rébellion qui a détruit des millions de vie. Le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro multiplie la promotion de la réconciliation à travers des rencontres de proximité avec les populations. En visite privée à Fresco le mercredi 25 avril 2018, Guillaume Soro a reconnu son implication dans la crise politique qu'a traversée la Côte d'Ivoire et appelle au pardon et à la réconciliation.
Lire aussi : Diawala, Lafokpokaha, Fresco, Sangopari, Zakoua : La discrète pré-campagne de Soro dans le pays profond
« Il n'y a pas de préalable pour aller à la réconciliation »
Libération de tous les prisonniers
« Je suis un acteur de la crise politique. En tant que tel, il est légitimé pour moi de parler de réconciliation. Par conséquent, il n'y a pas de préalable pour aller à la réconciliation. Ceux qui sont dehors qui crient qu'on ne veut pas de réconciliation; je leur demande d'aller prendre la place de ceux qui sont en prison car ceux qui veulent leur liberté et sont prêts pour la réconciliation. J'ai fait la prison: la MACA, la DST, l'école de police, le parquet alors je sais ce que c'est qu'être prisonnier en ce sens que quand on est en prison on a envie de sortir. Une réconciliation réelle équivaudrait à la libération de tous les prisonniers », a-t-il relevé.
Lire aussi : Guillaume Soro depuis Diawala : « Il y a un moment pour faire la guerre… »
Aujourd'hui conscient des conséquences douloureuses qu'a eues la guerre sur les populations, le président de l'Assemblée Nationale a incité celles-ci à partir de Fresco ville originaire d'Alain Lobognon, ex-ministre des forces nouvelles à une réconciliation immédiate.
« Faire la guerre, ce n'est pas une bonne chose et c'est pour cela que je viens moi-même vous demander pardon »
Victimes et bourreaux pour le développement de la Côte d'Ivoire
La seule bataille que les Ivoiriens doivent mener et gagner, selon Guillaume Soro, c'est celle où victimes et bourreaux travailleront ensemble pour le développement véritable de la Côte d'Ivoire. Il a promis la construction très prochaine d'un château d'eau et d'un lycée à Fresco lors de sa rencontre avec le corps préfectoral.
Elvire Ahonon
Congrès extraordinaire RDR du 5 mai 2018 : « J'irai pour défendre mes positions » (Soro)