Hubert Oulaye : « voilà le piège que Ouattara nous tend »

Hubert Oulaye sort enfin de sa réserve, depuis son procès fin 2017 et s'exprime sur les prochaines élections locales en Côte d'Ivoire

A Guiglo où il animé un meeting, ce week-end, il a laissé entendre que la fronde du () conduite par boycotterait les futures municipales et sénatoriales, mais se préparait pour la présidentielle de 2020. Extrait de propos.

« Le FPI va gagner » en 2020

Le camarade Sangaré Aboudramane a annoncé qu'en 2020, le FPI fera la résurrection. Et le FPI va gagner. Le parti au pouvoir a cru que c'était de l'amusement. On a commencé à se préparer pour 2020. Parce que si nous devons nous croiser, c'est en 2020. Le parti au pouvoir regarde, il voit que Gbagbo lui aussi, de là où il est à La Haye va venir. Et il voit que son plan n'est plus sûr. Il dit : « On va les essayer ». On va organiser les municipales, les conseils régionaux et les sénatoriales. Pour mesurer leurs forces. Parce qu'il y a longtemps, on ne se s'est pas confrontés. C'est la première raison de l'organisation de ces élections. Le parti au pouvoir veut mesurer la force de ceux qui veulent les affronter en 2020.

La seconde raison, c'est que nous avons boycotté les élections parce que la Commission électorale indépendante (CEI) qui les organise fait partie de leur camp. On a dit « changeons la commission pour que la lutte soit arbitrée par quelqu'un de neutre. Mais ils ne veulent pas.

Les raisons d'un boycott

L'Onu qui les a soutenus a dit en 2012, changez la commission », ils n'ont pas voulu. L'année dernière, la Cour africaine, le tribunal de tous les Africains a été saisie par une association. Et cette cour a dit que la commission qui organise les élections est pour le parti au pouvoir. Cette cour dit : « On vous donne un an pour changer ». Le délai a expiré le 18 novembre dernier. Alassane Ouattara, n'a pas respecté la décision du tribunal africain. Et il nous demande d'aller aux élections. Si on va à ces élections, cela veut dire qu'on est d'accord que la Commission est bonne. Cela veut dire que c'est qui a raison depuis 2011 et que nous qui avions boycotté les élections en 2011, nous avons tort. Tort en 2015 et 2016 puisqu'en 2018 quand il a dit de venir, nous avons refusé. Si on accepte d'aller aux élections ; c'est cette même commission qu'il va utiliser en 2020 où sommes sûrs que nous allons gagner, il dira qu'il a gagné.

Kong a 52 000 habitants et ils ont 3 députés. A Guiglo, on est plus de 200.000 et on a 2 députés

« Il n'y a pas que les élections. Il y a le découpage électoral »

Voilà le piège que Ouattara nous tend. Si on rentre dans ce piège c'est que la commission est bonne. sera président jusqu'en 2025. Voilà, camarades le piège des élections que Ouattara veut organiser. Il veut nous piéger. Il veut voir notre force et il veut nous rendre complice de la non-exécution de la décision de la cour africaine de justice. Nous voulons aller aux élections, mais il faut changer la commission. Mais il n'y a pas que les élections. Il y a le découpage électoral. Kong a 52 000 habitants et ils ont 3 députés. A Guiglo, on est plus de 200.000 et on a 2 députés. Il y avait 225 députés avant. Quand ils sont arrivés, ils ont ajouté 30, ce qui fait 255 députés. Sur ces 30 députés, il y a déjà 21 au nord. Avant de commencer les élections, il a déjà 60 députés. Est-ce que c'est normal ? Non, ce n'est pas normal. Les députés c'est en fonction du nombre de la population. Sur le découpage électoral, le PDCI est d'accord avec nous.

Written by Elvire Ahonon

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