Pr Bakayoko Ly Ramata, a remis, lors de la JIF à Dimbokro, du matériel de mobilité à une centaine de personnes en handicap.
Mme la ministre vous venez de faire un don de chaises roulantes à une dizaine de personnes en situation de handicap. Quel sens donnez-vous à votre action ? Prévoyez-vous d’autres actions à l’endroit de ces personnes ici à Dimbokro et/ou en dehors de Dimbokro.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la politique sociale du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et traduit la vision du président de la République, S.E.M Alassane Ouattara qui fait de la prise en charge des personnes vulnérables une priorité de son programme gouvernemental. A cet effet, le Ministère dispose de plusieurs programmes de prise en charge des personnes vulnérables notamment des personnes en situation de handicap. Les structures telles que les pouponnières de Dabou et d’Adjamé sont spécialisées dans l’encadrement des enfants en situation de handicap. L’action que nous venons de poser n’est pas la première du genre. C’est de manière continue que mon département ministériel vient en aide aux personnes en situation de handicap. Bien sûr que d’autres actions sont à venir en vue d’offrir aux personnes en situation de handicap de meilleures conditions de vie.
Quel message d’espoir avez-vous à l’endroit des personnes en situation de handicap surtout que le gouvernement poursuit sa politique de recrutement dérogatoire à la fonction publique ?
Je demande aux personnes en situation de handicap d’avoir foi en eux et de savoir qu’ils comptent pour la nation ivoirienne. Comme on le dit, le vrai handicap, c’est dans la tête. Tout ivoirien quel qu’il soit participe pleinement au développement, apportant chacun et chacune sa pierre à l’édifice du pays avec toutes ses ressources intellectuelles, physiques, morales et spirituelles. Au-delà des structures de prise en charge, comme vous le dites vous-même, le gouvernement met un accent particulier sur leur employabilité. C’est ainsi que le Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale mène plusieurs actions en faveur de la protection et de la promotion des personnes en situation de handicap. Il s’agit notamment de l’intégration à la Fonction publique de personnes en situation de handicap leur assurant ainsi un emploi stable, Ce sont plus de 5000 personnes en situation de handicap qui ont bénéficié du Fonds de solidarité mis en place par le gouvernement pour lutter contre les conséquences sociales et économiques de la COVID-19 ;
JIF 2021: mettre en exergue les efforts déployés par les états pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite au COVID19
Mme la ministre, la Côte d’Ivoire célèbre la journée internationale de la femme dont la cérémonie officielle est prévue, samedi 13 mars 2021, dans la commune de Jacqueville. Qu’est-ce qui a motivé le choix du thème national « Promotion économique et sociale de la femme face à la Covid-19 pour une Côte d’Ivoire plus égalitaire »?.
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Il faut savoir que la Journée Internationale instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) depuis 1977 de la Femme est célébrée chaque année autour d’un thème mondial. Le thème mondial de l’édition 2021 de la JIF est : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ».Ce thème met en exergue les efforts déployés par les Etats pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 qui constitue un défi de santé publique à l’échelle planétaire. En Côte d’Ivoire, au regard des conséquences socio-économiques de la COVID-19, nous avons choisi comme thème national : « Promotion économique et sociale de la femme face à la COVID-19 pour une Côte d’Ivoire plus égalitaire ». Cette thématique se situe en droite ligne des préoccupations, de la vision et les actions du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara relativement à la maîtrise de la maladie à coronavirus (COVID-19. En clair, il s’agit de mener la réflexion et faire le point sur les effets négatifs de la COVID-19 et faire également la lumière sur ces femmes qui résistent avec leurs communautés pour que notre nation reste debout face à la pandémie.
A ce sujet, pour faire face aux conséquences économiques, sociales et humanitaires, le gouvernement a mis en place quatre fonds pour venir en soutien aux entreprises, au secteur informel dominé par les femmes et aux familles vulnérables. Ces fonds qui ont bénéficié à plusieurs femmes de différents secteurs d’activités (secteur agricole, commerce, hôtellerie, restauration, etc.) viennent renforcer le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) initié par la Première Dame, qui a permis de sortir plus de 300 000 femmes de la précarité. Nous avons également le programme Gouvernemental « Usines des femmes de Côte d’Ivoire « (USIFEM-CI) vise à doter les associations et groupements de femmes des 31 régions et des 2 districts autonomes de la Côte d’Ivoire, d’unités de transformation semi-industrielle de produits agricoles.
Quelle est l’innovation de l’édition 2021 par rapport aux éditions précédentes?
Outre les activités traditionnelles, plusieurs innovations sont au menu de l’édition 2021. Nous avons jugé utile de prévoir une campagne digitale afin de faire un gros plan sur les services qu’offre le ministère à la population, ce, pour une grande vulgarisation de nos actions et leur adhésion effective à nos programmes et activités. Les supports vidéos élaborés à cet effet tourneront en boucle sur les écrans au village JIF pour diffuser des informations aux femmes et aux différents publics attendus. La campagne sera diffusée sur les plateformes web du ministère et de ses partenaires ainsi que sur les réseaux sociaux pour une large diffusion. Un dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein se fera bien sûr au « village JIF” créé à Jacqueville pour l’occasion. C’est le lieu d’inviter les femmes à visiter le « Village » afin de bénéficier de ce dépistage qui est gratuit grâce à notre partenaire, l’Agence ivoirienne de Marketing Social (AIMS).
Nous invitons également le public à visiter le stand dédié à la sensibilisation sur la COVID-19. Cela est très important au vu de la gravité de cette maladie qui affecte tant le monde entier depuis 2019. L’exposition des résultats de la recherche des femmes chercheurs des universités et centres de recherches est prévue et cela constitue également une grande première à la JIF. Le traditionnel concours culinaire permettra aux femmes des grands ponts de montrer leurs talents et elles seront également le point de mire en donnant à voir leurs pagnes et parures à travers un défilé culturel. Notons aussi que la JIF ne s’arrêtera pas à la seule animation prévue à Jacqueville puisque des rencontres scientifiques sont prévues à Abidjan autour du thème national retenu. Panels et tables rondes sont effectivement au programme à Abidjan à la bibliothèque nationale du Plateau durant tout le reste de la seconde quinzaine du mois de mars.
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Quels messages aux femmes pour un succès éclatant de la JIF 2021 ?
J’invite toutes les femmes de Jacqueville et toute la population de cette belle cité balnéaire à s’approprier la JIF 2021 qui est leur est offerte gracieusement. La JIF est la plateforme de choix de la Première Dame, Mme Dominique Ouattara qui aime venir communier avec toutes ses sœurs dans la joie, l’allégresse et la cohésion comme savent le faire les femmes de Cote d’Ivoire. C’est également l’occasion de rendre un vibrant hommage à une fille de Jacqueville, un modèle pour les générations de femmes et de filles, je veux parler de la Grande Chancelière Henriette Dagri-Diabaté. A travers elles, ce sont toutes les femmes que nous honorons pour le rôle qu’elles ont toujours su jouer à tous les moments de la vie de la nation particulièrement en ces moments de pandémie où les femmes sont souvent en première ligne.
Vous menez une politique hardie contre les violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines. Pensez-vous que vos actions portent ?
Je tiens à souligner que l’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagée à assister les femmes et les filles par la prévention et la prise en charge face aux risques d’abus, de violence et d’exploitation. A ce titre, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant entend assurer son leadership pour promouvoir la tolérance zéro face aux violences basées sur le genre y compris les mariages précoces et les mutilations génitales féminines. C’est pourquoi le ministère a engagé plusieurs actions en matière de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) en s’appuyant sur la stratégie de lutte contre les VBG. Des résultats probants ont été obtenus. Citons quelques acquis. Les leaders communautaires et guide religieux qui sont les garants de la tradition sont informés sur l’existence des lois réprimant les VBG, se sont engagés publiquement à lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes et les règlements à l’amiables.
Désormais, les femmes bénéficient d’une prise en charge psychosociale, médicale adéquate. En 2018 ,70% des survivants ont été prises en charge au plan médical dans les 72 heures. De plus, 68 plateformes VBG sont installées dans plusieurs régions pour la prise en charge médicale, psycho-sociale, juridique, judiciaire, sécuritaire et socio-économique des cas de VBG avec implication d’acteurs ministériels et non gouvernementaux. C’est ainsi que les capacités des médecins, des travailleurs sociaux ainsi que de la police et de la gendarmerie ont été renforcées pour apporter une assistance adéquate et adaptée aux survivants de VBG. La justice est également partie prenante pour une tolérance zéro aux VBG. Les femmes osent porter leurs situations devant les juridictions compétentes.
Une ligne verte pour la dénonciation des cas de VBG a été mise en place. Depuis sa réactivation en octobre 2020, nous avons enregistré 600 appels. C’est dire que la population est fortement engagée à briser le silence et dénoncer les VBG car elle sait les conséquences auxquelles sont exposées les survivantes. Ce résultat est la conséquence du renforcement de capacités techniques et opérationnelles apporté par le ministère de la Femme de la Famille et aux Enfants aux acteurs de lutte contre les VBG. Les résultats sont palpables. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là. Les actions doivent être poursuivies sur l’ensemble du territoire afin que l’engagement de la Côte d’Ivoire pour la tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) soit une réalité.
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Votre mot de fin
Je voudrais dire à toutes ces personnes en situation de handicap qu’elles gardent espoir, que le programme de gouvernance du président Ouattara n’a oublié personne. Elles comptent pour la nation au même titre que tous les Ivoiriens. Elles ne doivent donc pas désespérer. Aux femmes et jeunes filles, nous disons que leur autonomisation et leur protection sont au cœur du programme du gouvernement avec la mise en place de l’USIFEM-CI. Nous ne saurions passer sous silence le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) initié par la Première Dame, qui a permis de sortir plus de 300 000 femmes de la précarité. La lutte contre les VBG, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces pour protéger les femmes est renforcée pour protéger davantage les femmes. La célébration officielle de la JIF 2021, le 13 mars 2021, à Jacqueville, nous donne l’occasion de magnifier ces milliers de femmes des milieux aussi bien urbains que ruraux qui résistent avec leurs communautés pour que notre nation reste debout face à la pandémie. Prenons donc rendez-vous pour le samedi 13 mars à Jacqueville.
Interview réalidée par le chef du bureau régional AIP Dimbokro, Komara Ibrahim
