Abidjan, 05 juin – Le gouvernement, dans une déclaration lue par le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Joseph Séka Séka, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'Environnement (JME), a invité, vendredi, les populations à une prise de conscience pour ne pas mettre en péril la survie de l'espèce humaine.
La célébration de la Journée Mondiale de l'Environnement de cette année, placée sous le thème, « Ensemble nous pouvons agir pour la nature », vise à mettre en exergue la nécessité d'agir pour la nature en vue d'une meilleure offre de services environnementaux au bénéfice de l'homme, a expliqué M. Séka Séka.
Il a rappelé que la nature et ses composantes sont essentielles à la vie sur terre et au maintien de la qualité de vie des populations. Il a expliqué que, les poissons assurent 20% de l'apport protéique à environ trois milliards de personnes. Dix espèces, à elles seules, constituent environ 30% des captures effectuées dans le cadre de la pêche maritime et 10 autres espèces constituent environ 50% de la production aquacole.
Plus de 80% de l'alimentation des êtres humains sont assurées par des plantes. Trois cultures céréalières, notamment le riz, le maïs et le blé représentent 60% de l'apport calorique. Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours à la médecine traditionnelle à base de plantes. Les microorganismes et les invertébrés jouent un rôle essentiel au niveau des services éco-systémiques, mais leurs contributions sont encore mal cernées et donc pas suffisamment exploitées.
« Alors que la valeur de la diversité biologique et les services rendus par la nature et leur importance pour l'humanité ont été mondialement reconnues, certaines activités humaines, notamment l'agriculture, la pêche, l'exploitation minières, pétrolières et gazière (…) continuent de réduire le nombre d'espèces vivantes et représentent une menace sérieuse pour notre survie », a déclaré le ministre.
Selon M. Séka, malgré les efforts soutenus ces 20 dernières années, la perte de la diversité biologique dans le monde se poursuit principalement à travers la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution, le développement et l'expansion des plantes et animaux exotiques envahissants.
« La problématique de la protection de la nature se pose avec acuité », a-t-il insisté, ajoutant que, selon un rapport sur la biodiversité de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique de la biodiversité et les services éco-systémiques (IPBES), la santé des écosystèmes se détériore plus rapidement que jamais.
« Conformément au principe de l'action et de la réaction, la nature nous donne des signaux forts, la nature nous parle. Le plus récent est la pandémie de la COVID 19 que nous vivons en ce moment même et qui a mis le monde à ses pieds », a déclaré Joseph Séka Séka.
Pour lui, les actions de prévention doivent contribuer à diminuer l'exposition de la population en agissant de manière durable et à grande échelle sur les causes de la dégradation de la nature. « La nature est en danger. Toutefois, si nous agissons maintenant, à tous les niveaux, du local au mondial, la nature peut encore être conservée, restaurée et utilisée de manière durable. Ceci est également essentiel pour atteindre la plupart des autres objectifs mondiaux », a-t-il indiqué.
Le ministre Joseph Séka Séka a, en fin de déclaration, souhaité que « tous et chacun, adoptent un comportement éco-citoyen nous permettant de nous épanouir dans une nature pure, vivable et propice à des actions de développement durable au profit des générations présentes et futures ».
Le 5 juin de chaque année, il est organisé, à la faveur de la QNEDD, une Journée mondiale de l'environnement (JME), et ce depuis plus de quatre décennies, sous les auspices des Nations Unies, pour rappeler à la conscience des citoyens des différents Etats, l'importance de la protection de l'environnement pour le bien-être de leurs populations respectives.
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