Le couple Yéo à Nagouzinkaha a accusé un guérisseur de Korhogo, d'avoir kidnappé leur fille de douze ans, élève en classe de CM1.
Cette affaire du féticheur de Korhogo, ayant kidnappé une écolière du groupe scolaire Sediogo, alimente de plus plus les conversations, tant à Sinematiali qu'à Korhogo, via les réseaux sociaux, sur des sites régionaux.
Torna Yéo, cultivateur à Nagouzinkaha souffre, autant que sa fille, de maladies mystérieuses dont les soins appropriés à leur guérison nécessitent l'expertise d'un grand guérisseur.
Ne l'ayant pas trouvé dans tout le département de Sinematiali, M. Yéo est informé par une radio locale des prouesses avérées d'un grand guérisseur résident à Korhogo, versé dans l'art de soigner les maux les plus mystérieux.
Sa fille, une fois confiée au guérisseur, se remet rapidement de son mal, en espace de trois semaines.
Voulant s'acquitter des frais de médication, M. Yéo fut surpris d'entendre du guérisseur, qu'il ne paiera rien, mais il devra encore attendre quelques moments, juste le temps de se rassurer que le mal a définitivement disparu.
”Malgré mon empressement à faire rentrer ma fille à la maison, il m'a fait savoir que ma fille risquerait de rechuter si je la ramène maintenant”, a expliqué avec étonnement, vendredi 9 septembre 2022, au vu de la meilleure santé dont jouissait sa fille, il y a de cela trois mois.
Selon le couple Yéo, la suite juridique qu'à eu cette affaire ne leur a pas permis de rentrer chez eux avec leur enfant, du reste pour le moment.
Inquiets , M. et Mme Yéo affirment, avec preuves à l'appui, que leur fille a disparu du foyer de guérison à Korhogo et porte une grossesse de leur bienfaiteur.
”La dernière fois que je l'ai vue à Korhogo, elle était enceinte, selon elle, de son guérisseur. Et quand, une autre fois, je suis partie la revoir avec mon mari, elle n'y était plus” a affirmé avec tristesse, Elène Yéo, la mère de la petite Korotoum.
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Interrogé, le guérisseur a nié en bloc toutes les accusations portées à son encontre, affirmant avoir lui même ramener la fillette chez ses parents, à Sediogo, accompagné d'un membre de la chefferie cantonale de Korhogo.
”Je ne comprends pas de quoi on m'accuse. Je suis allé à Sediogo, il y'a de cela un mois et demi, remettant en main propre la fille à ses parents. Et je me suis fait accompagné d'un secrétaire du chef de canton de Korhogo”, s'est-il défendu, joint au téléphone par l'AIP.
Dans la région du Poro, les cas de détournement des malades de sexe féminin, après leur guérison par des prestataires de la médecine traditionnelle, sont de plus en plus récurrents, selon des responsables communautaires.
