Selon Jeune Afrique, la présidence ivoirienne suspecte certains éléments de la gendarmerie d'avoir aidé Affi N'Guessan à prendre la fuite.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N'guessan a été interpellé par les forces de l'ordre alors qu'il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.
Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu'ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).
Selon lors qu'il est signalé à Anyama, une banlieue au nord de la ville placée sur la route internationale de l'est du pays. Le bureau enquête du CCDO détache plusieurs équipes pour l'arrêter. Il est finalement repéré et interpellé dans le village d'Abié, dans la sous-préfecture d'Agou (un bastion des pro-Gbagbo).
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« D'autres gendarmes, également présents sur le site, n'acceptent pas de remettre l'opposant aux agents du CCDO. S'ensuit une altercation entre les deux équipes, qu'amène le bureau enquête à embarquer Pascal A, N'Guessan de force pour le reconduire à Abidjan. Mais, quelques kilomètres plus loin, au niveau du corridor d'Azaguié, de nouveaux gendarmes tirent des coups de feu sur les véhicules, qui parviennent à s'échapper. Un deuxième accrochage, plus sérieux, a ensuite lieu au péage d'Anyama. Une escorte de gendarmes, qui circulent à bord de véhicules de transport de troupes, coupe la route au cortège et exige la remise du prisonnier. Second refus des hommes du colonel Gruman. Les forces en présence échangent des tirs, avant que les hommes du CCDO ne forcent le passage, et regagnent Abidjan » a révélé le confrère Jeune Afrique.
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Toujours selon Jeune Afrique, « la présidence suspecte certains éléments de la gendarmerie d'avoir aidé Pascal Affi N'Guessan à prendre la fuite. Interrogé à ce sujet par les autorités, le commandement supérieur de la gendarmerie a démenti, rétorquant qu'aucune opération n'était encours dans les zones où les accrochages se sont déroulés.