Des incidents ont éclaté ce lundi 9 novembre 2020, à Yamoussoukro, opposant des jeunes et les forces de l'ordre.
Des manifestants ont dressé ce lundi 9 novembre 2020, des barrages à Yamoussoukro. Ils prétendent répondre au mot d'ordre de désobéissance civile lancé par l'opposition ivoirienne.
De petits commerces, entre autres, des points de mobile money moins protégés ont dû fermer pour éviter que d'éventuelles manifestations portent un coup à leurs activités. Une certaine psychose s'était emparée de quelques individus qui ne manquaient de prendre des précautions.
La police a dispersé les jeunes avec des gaz lacrymogènes, et démantelé des barricades dans les quartiers « 220 logements », « Assabou » et « Morofé », de même source.
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La crainte d'une escalade des violences est forte dans ce pays d'Afrique de l'ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.
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Le président Alassane Ouattara, 78 ans, se représente pour un troisième mandat controversé.
La Constitution ivoirienne n'autorise que deux mandats présidentiels, mais selon le pouvoir, l'adoption d'une nouvelle Constitution en 2016 a remis le compteur des mandats à zéro. Ce que conteste farouchement l'opposition, qui a appelé à la « désobéissance civile » et au « boycott du processus électoral ».
L'opposition, incarnée par l'ex-président Henri Konan Bédié, 86 ans, et Pascal Affi N'Guessan, un ancien Premier ministre de 67 ans, n'a pas fait campagne. Mais les deux hommes ne se sont pas formellement retirés du scrutin.