par Martina Fuchs
GENEVE, 23 juillet (Xinhua) — Le PDG du géant pharmaceutique suisse Roche a déclaré jeudi que les efforts pour trouver un vaccin contre le COVID-19 portaient lentement leurs fruits, et qu'un déploiement de masse « prendrait encore un certain temps », alors que le groupe a annoncé le même jour une baisse des ventes et des bénéfices durant le premier semestre en raison de la pandémie.
Au moment où des centaines de laboratoires dans le monde se battent pour développer des vaccins contre le nouveau coronavirus et des essais cliniques sont en cours, le PDG du groupe Roche, Severin Schwan, a déclaré à Xinhua : « Personnellement, je pense qu'il faudra encore du temps avant que les vaccins ne soient largement disponibles pour les populations dans le monde entier. »
« De nombreuses entreprises dans le monde travaillent sur un vaccin potentiel. Il y a des premières indications prometteuses selon lesquelles les vaccins déclenchent des anticorps appelés neutralisants qui peuvent combattre le virus, » a dit M. Schwan à Xinhua dans une interview à la suite de l'annonce des résultats du premier semestre.
« Néanmoins, il est encore un peu tôt car les grands essais doivent encore être menés. Ce n'est que dans le cadre d'essais de grande échelle que nous pourrons constater la sécurité et l'efficacité des vaccins », a-t-il poursuivi.
Roche, le plus grand fabricant de médicaments anticancéreux basé dans la ville suisse de Bâle, est également le plus grand fabricant d'équipements de diagnostic pour l'identification des maladies.
Roche a annoncé jeudi une baisse de ses bénéfices pour les six premiers mois de l'année 2020, en raison de la pandémie de COVID-19 et l'appréciation du franc suisse qui ont frappé les ventes. Le bénéfice net du premier semestre est tombé à 8,5 milliards de francs suisses (environ 9,2 milliards de dollars) contre 8,9 milliards de francs (environ 9,6 milliards de dollars) au cours de la même période en 2019. Les ventes ont glissé à 29,3 milliards de francs (environ 31,6 milliards de dollars) contre 30,5 milliards de francs (environ 32,9 milliards de dollars) durant les six premiers mois de l'année précédente.
Roche a évoqué un impact négatif de la pandémie sur les ventes pour le deuxième trimestre, tout en indiquant que sur la base de son évaluation actuelle, les ventes devraient se récupérer pendant le deuxième semestre de l'année.
Mardi, son concurrent Novartis, également basé à Bâle, a réduit ses perspectives de ventes pour 2020 après une baisse des ventes et des bénéfices durant le deuxième trimestre. Le bénéfice net au cours des trois mois jusqu'en juin a chuté de 4% à 1,9 milliard de dollars, contre 2,1 milliards de dollars durant la même période de 2019. Les ventes ont chuté de 1% en devises constantes à 11,4 milliards de dollars, contre 11,8 milliards de dollars au deuxième trimestre en 2019.
La pandémie a créé un « environnement extrêmement perturbateur », entraînant en particulier un effet négatif sur les médicaments ophtalmologiques et dermatologiques du groupe, a indiqué le PDG de Novartis, Vas Narasimhan. Fin
