Tiassalé, 23 juil 2020 – Les leaders communautaires (chefs traditionnels, religieux, présidents des jeunes et des femmes, les chefs de communautés étrangères et nationales) ont, avec les membres du corps préfectoral, identifié mercredi 22 juillet 2020, les problèmes fonciers et la persistance de certaines pratiques coutumières comme étant les causes de nombreux conflits dans le département de Tiassalé.
En effet, réunies à la salle des réunions de la préfecture à l'invitation de Le Médiateur de la République, représenté par le sous directeur du renforcement de la cohésion sociale, Kla Konan, ces personnalités administratives et coutumières ont dressé la typologie des conflits dans le département.
Il ressort de ce tableau que si le département est globalement calme, il n'en demeure pas moins qu'il est de temps à autre secoué par des conflits fonciers ruraux. Ainsi, ces conflits fonciers récurrents sont liés au fait que des ayants droit de détenteurs de droits coutumiers sur les terres remettent en cause les cessions des terres faites par leurs ascendants à des tiers.
A ce type de conflit, s'ajoute un autre lié à l'organisation de cérémonies funéraires notamment le port de cercueil. Ce phénomène, bien qu'interdit par l'autorité administrative, subsiste encore malheureusement. Il est à la base de nombreux cas de violences dans le département. On y ajoute, les excès de certaines pratiques coutumières liées à l'enterrement de chefs ou de patriarches dans des localités.
Ici, des animaux domestiques sont recherchés et abattus dans façon à provoquer des réactions de certains propriétaires de ces animaux non autochtones. Pour toutes ces raisons, l'autorité administrative et l'envoyé du médiateur Adama Toungara ont invité les leaders communautaires à continuer de sensibiliser les populations, mais aussi de nouer le dialogue communautaire. Ils ont été invités à travailler sur les conflits latents et à mener des actions à même de consolider la paix.
kd/fmo