ACTUALITES WASHINGTON, 8 mai 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi qu'il retirait son dossier d'accusation contre le premier conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump, Michael Flynn, lequel avait reconnu avoir menti au FBI au sujet de ses contacts avec la Russie pendant la période de transition présidentielle de M. Trump.
Ces accusations pénales avaient conduit à l'éviction de Michael Flynn par Donald Trump en février 2017 et ont fait partie de l'enquête américaine menée par le procureur spécial Robert Muller sur l'ingérence présumée de la Russie pour aider M. Trump à remporter la présidence en 2016.
« Après un examen approfondi de tous les faits et circonstances de cette affaire, y compris les informations nouvellement découvertes et divulguées (…), le gouvernement a conclu que (l'interrogatoire de M. Flynn par le FBI en janvier 2017) n'était pas lié à l'enquête de contre-espionnage du FBI sur M. Flynn, ni justifié par elle », a déclaré le ministère dans un document remis au tribunal.
Il a ajouté qu'il n'était « pas persuadé que l'interrogatoire du 24 janvier 2017 ait été mené sur une base d'enquête légitime et ne pense donc pas que les déclarations de M. Flynn avaient une importance, même si elles étaient fausses ».
Cette décision devrait signifier la fin des poursuites judiciaires visant l'ancien général.
S'adressant à des journalistes dans le Bureau ovale jeudi après-midi, M. Trump a qualifié M. Flynn de « guerrier encore plus grand » à ses yeux, tout en qualifiant les fonctionnaires du FBI de « gens véreux et malhonnêtes » qui « sont de la racaille ».
Cet abandon des charges contre Michael Flynn a immédiatement mis les démocrates en colère.
La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a estimé que la politisation de la justice par le ministre de la Justice Bill Barr « ne connaît pas de limites », ajoutant que le ministère que dirige M. Barr « lâche cette affaire pour continuer de couvrir le président ».
Le président de la commission du Renseignement de la Chambre, Adam Schiff, a jugé que cet abandon « n'exonère pas » M. Flynn et que cette décision constitue « la pire politisation du ministère de la Justice de son histoire ».
Après avoir plaidé coupable d'avoir menti au FBI sur ses conversations avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis de l'époque, Sergueï Kisliak, Michael Flynn est revenu en début d'année sur son plaider-coupable, alléguant d'écarts de conduite de la part de l'accusation. Fin
