NEW YORK (Nations Unies), 16 novembre (Xinhua) — Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté lundi les pays à faire un grand bond en avant vers la neutralité carbone.
« 2021 doit être l'année d'un grand bond en avant vers la neutralité carbone », a déclaré le chef de l'ONU lors du 3e forum annuel Bloomberg sur la nouvelle économie, décrit comme « une mairie mondiale » réunissant les gouvernements, les entreprises, la technologie et le monde universitaire. « Chaque pays, ville, institution financière et entreprise devraient adopter des plans pour passer à zéro émission nette d'ici à 2050 », a-t-il poursuvi.
Récemment, l'Union européenne, le Japon, la République de Corée, ainsi que plus de 110 autres pays ont annoncé leur engagement d'atteindre l'objectif de neutralité carbone et la Chine prévoit également de l'atteindre avant 2060, a fait remarquer le secrétaire général de l'ONU.
« Au début de 2021, les pays représentant plus de 65% des émissions mondiales de dioxyde de carbone et plus de 70% de l'économie mondiale auront très probablement pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone », a-t-il noté.
« Le signal que cela envoie aux marchés, aux investisseurs institutionnels et aux décideurs est clair : le carbone doit avoir un prix. Le temps des subventions aux combustibles fossiles est révolu. Nous devons éliminer le charbon. Nous devons déplacer la charge fiscale des revenus vers le carbone, des contribuables aux pollueurs », a expliqué M. Guterres.
Il a ajouté que les rapports financiers sur l'exposition aux risques climatiques devraient être rendus obligatoires, tandis que les autorités doivent de leur côté intégrer l'objectif de neutralité carbone dans leurs politiques économiques et fiscales afin de véritablement transformer l'industrie, l'agriculture, les transports et le secteur de l'énergie.
Il a également souligné la valeur du partenariat entre l'ONU et le secteur privé et les entreprises, notamment par le biais d'initiatives telles que l'Alliance des investisseurs mondiaux pour le développement durable et l'Alliance des propriétaires d'actifs pour zéro émission nette.
Le secrétaire général a cependant rappelé que de telles coalitions « ne pourraient pas être mondiales sans les pays en développement, qui auront besoin d'un soutien important ».
Il a enfin admis que le passage à la neutralité carbone ne sera pas facile. « Nous avons besoin d'une transition juste, avec une formation et une assistance pour ceux qui perdront leur emploi ou seront affectés d'autres manières », a-t-il indiqué. Fin
