ACTUALITES LE CAIRE, 24 juin 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo se sont entretenus mercredi par téléphone, et ont discuté du barrage hydroélectrique que l'Ethiopie est en train de construire sur le Nil et de divers autres problèmes régionaux, a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères.
« Le ministre Choukry a évoqué les derniers développements relatifs au Grand barrage de la renaissance d'Ethiopie (GERD), soulignant que les négociations étaient au point mort en raison des positions intransigeantes de la partie éthiopienne », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez.
Les deux responsables ont également discuté de plusieurs autres questions régionales d'intérêt commun, dont les événements en Libye, en Palestine, en Syrie et au Yémen.
Cette discussion entre MM. Choukry et Pompeo a eu lieu un jour après que les ministres arabes des Affaires étrangères ont exprimé leur soutien à la position égyptienne sur la question du barrage éthiopien, au terme d'une réunion virtuelle organisée par la Ligue arabe (LA).
Bien qu'ils aient débuté il y a plusieurs années déjà, les pourparlers tripartites entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan sur les règles de remplissage et d'exploitation du GERD ont jusqu'à présent été infructueux. L'Egypte craint notamment que la construction du GERD n'affecte la part annuelle qu'elle reçoit des eaux du Nil.
L'Ethiopie a récemment annoncé qu'elle commencerait bientôt à remplir le réservoir, tandis que l'Egypte l'a mise en garde à plusieurs reprises contre toute décision unilatérale prise en l'absence d'accord tripartite préalable entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan.
Une fois achevé, ce barrage d'une valeur de 4 milliards de dollars américains devrait produire plus de 6.000 mégawatts d'électricité, et sera le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique.
Le remplissage du réservoir, dont la capacité totale est de 74 milliards de mètres cubes, pourrait prendre plusieurs années.
Préoccupée par l'avenir des 55,5 milliards de mètres cubes d'eau qu'elle reçoit chaque année du fleuve, l'Egypte cherche à prolonger la période de remplissage du barrage afin d'éviter une éventuelle pénurie d'eau, ce qui constitue un des points clé des négociations. Fin