Abidjan, 20 nov 2020 – Une étude sur les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, et les trois pays ouest-africains propose des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d'inclusion financière.
L'étude fournit une multitude de recommandations opérationnelles et stratégiques pour mieux satisfaire les besoins des diasporas et de leurs familles et pour développer l'inclusion financière, rapporte un communiqué transmis à l'AIP.
Selon cette étude, les canaux numériques peuvent réduire le coût d'envoi de fonds, mais des efforts doivent être faits pour informer les expéditeurs de l'existence de ces canaux. Parmi les migrants interrogés en France, seuls 15,5 % ont utilisé des canaux numériques, tels que l'application mobile, l'argent mobile ou le virement bancaire, précise cette étude.
L'étude propose, par exemple, de recruter des migrants pour collecter des fonds, faire de la vente croisée et éduquer les autres migrants pour des couloirs de paiement spécifiques ou concevoir des stratégies régionales ou spécifiques au marché dans le contexte d'une approche globale plus large qui reconnaît les besoins, le caractère et l'évolution uniques de l'espace de paiement dans chaque marché ou segment.
L'étude a noté en particulier la possibilité de cibler activement les flux de paiement liés à la santé, à l'assurance et à l'éducation.
D'après cette étude publiée par MicroSave Consulting (MSC) en partenariat avec la Fondation Mastercard, les envois d'argent de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Sénégal représentent 3,7 milliards $ de transferts internationaux d'argent en 2018. La pandémie mondiale devrait par ailleurs entrainer la diminution de 20 % des envois de fonds à l'échelle mondiale en 2020 alors qu'ils étaient estimés à 554 milliards de dollars en 2019.
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