Abidjan, 07 juil 2020 – Les journalistes de la rédaction centrale d'Abidjan et les chefs de bureaux régionaux de l'Agence ivoirienne de presse ont été formés mardi, à Abidjan, à la gestion de rumeurs en période d'urgence de santé publique, à travers une visio-conférence animée par le consultant en communication détaché au bureau Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Rodrigue Barry.
« C'est un plaisir pour nous au niveau de l'OMS, surtout pour l'unité le hub des urgences, de travailler avec vous ce matin. Nous allons aborder la question de tout ce qui concerne le volet rumeur, désinformation pendant les urgences de santé publique pour que les journalistes sachent ce qu'ils doivent faire et comprendre pendant cette période », a indiqué M. Barry à l'ouverture de la formation.
Selon le consultant, la santé publique va au-delà du ministère de la Santé et elle prend en compte tous les autres départements de la vie publique notamment l'économie, l'éducation et l'agriculture.
« Il est important de comprendre cette notion pour savoir de quoi il s'agit quand on parle de santé publique. On parle des médias quand on parle de rumeurs parce que les médias font partie des sphères d'influence publique », a-t-il relevé.
Rodrigue Barry a, par ailleurs, déploré le fait que les ministères de la Santé prennent les médias uniquement dans le volet canal de diffusion de l'information alors qu'il faut les mettre dans un partenariat pour pouvoir leurs assigner des rôles et des responsabilités.
« Les deux ont besoin de travailler ensemble. Sans partenariat on joue seulement sur le rôle canal de diffusion et c'est une mauvaise exploitation du grand potentiel que sont les médias », a-t-il soutenu.
Pour sa part, la directrice centrale de l'AIP, Barry Sana Oumou a salué la tenue de cette formation en cette période de crise sanitaire liée au Covid-19 et remercié le formateur pour sa disponibilité.
« Je pense que c'est très important pour nous de nous informer et d'avoir une bonne perception de la bonne information », a dit Mme Barry avant de féliciter particulièrement les chefs de bureaux régionaux pour leur participation active.
Ce renforcement de capacités a porté sur la définition de la rumeur, son mode de propagation, sa gestion et des conseils.
