La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a souligné la nécessité d'un retour inclusif au processus politique dans le pays.
« La Libye est témoin d'une tournure dramatique des événements qui souligne le besoin urgent de revenir à un processus politique complet et inclusif qui répondra aux aspirations du peuple libyen à un gouvernement représentatif, à la dignité et à la paix », a déclaré la mission dans un communiqué.
Elle a appelé au calme, à l'application de l'état de droit et à la préservation des droits de tous les citoyens à exprimer pacifiquement leurs opinions.
« Dans toute la Libye, la MANUL enregistre une augmentation des rapports de violations des droits de l'homme, y compris des arrestations et des détentions arbitraires, des restrictions à la liberté de mouvement et d'expression, ainsi qu'au droit de réunion et de protestation pacifiques », a-t-elle indiqué.
La MANUL a exprimé son inquiétude quant à l'usage excessif de la force dans la capitale Tripoli contre les manifestants, ainsi que l'arrestation arbitraire d'un certain nombre de civils.
Elle a également exprimé son inquiétude concernant les rapports sur les violations des droits de l'homme et les abus en cours dans la ville de Syrte, à quelque 450 km à l'est de Tripoli, qui comprennent le meurtre d'un civil, l'arrestation arbitraire de plusieurs autres et l'entrée forcée illégale dans des propriétés privées.
« L'utilisation prolifique de discours de haine et d'incitation à la violence semble destinée à diviser davantage les Libyens, à accroître la polarisation et à déchirer le tissu social du pays au détriment d'une solution libyenne », a averti la mission.
La Libye est en proie à une escalade de la violence et à l'instabilité politique depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.