« Nous reconnaissons qu'il y a des cas de fraudes sur la liste électorale », a déclaré Adama Bictogo, lors du débat sur la RTI face au PDCI et au FPI.
Guikahué et Assoa Adou ont réclamé « un audit international » de la liste électorale. A un mois et demi de l'ouverture de la campagne électorale! « Si le gouvernement veut un vrai dialogue politique, en une semaine, tous les problèmes peuvent être résolus (…) Nous voulons aller aux élections. Le Pdci est dans les dispositions d'aller aux élections et de les gagner. Ça dépend du gouvernement, il faut une commission électorale transparente», a assuré Guikahué.
« Nous sommes disposés à aller aux élections. Mais on va aux élections, en s'assurant que tout est fait correctement », a renchéri Assoa Adou pour qui Laurent Gbagbo « est éligible et doit être remis sur la liste électorale ». Sauf que cela ne va pas de soi, puisque l'ancien président de la République a été condamné par défaut (20 ans) par les tribunaux ivoiriens.
« Nous reconnaissons qu'il y a des cas de fraudes constatées au niveau de la liste électorale ça ne devra pas remettre en cause tout le processus'', a répondu Adama Bictogo. A l'en croire ce ne sont que de petites marges d'erreurs qui ne devraient pas tout remettre en cause.
LIRE AUSSI : L'investiture de Ouattara, candidat RHDP à la présidentielle prévue le 22 août 2020
« L'opposition veut que les élections se fassent conformément à ses souhaits. Ce n'est pas acceptable (…) La liste électorale est fiable. Cette élection doit avoir lieu », a répondu Adama Bictogo, accusant plutôt l'opposition d'imposer parallèlement « une sorte de guerilla » sous le vernis de marches pacifiques.
LIRE AUSSI: Liste électorale ivoirienne : un couturier à Abobo, né en 1850 et présent sur la liste pour la 1ère fois
Le ministre Adjoumani voit dans ces marches décrétées par l'opposition le signe qu'elle n'est pas prête et use de dilatoire.« Est-ce faire une marche pacifique que de brûler des pneus sur du bitume pour le dégrader ? Est-ce faire une marche pacifique que de barrer l'autoroute pour empêcher les populations d'accéder à Abidjan ? » s'est-il interrogé.