Said Pande journaliste camerounais se prononce sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens en prison au Mali.
Les Maliens ne savent plus comment libérer nos 49 militaires sans perdre la face. Un trop grand activisme pour obtenir libération des otages est toujours à l’avantage des ravisseurs, qui en profitent pour faire monter les enchères.
Et l’inflation dans les demandes de la partie malienne, le caractère parfois inattendu et farfelue de la rançon exigée confirment mon analyse.
Le président Ouattara a choisi de rester humain en refusant, pour le moment, de prendre des mesures contre le Mali, face à la junte de soudards manipulateurs déshumanisés, et c’est tout à l’honneur du Chef de l’État ivoirien.
Il me semble que les Ivoiriens devraient rester sereins et ne plus entreprendre aucune démarche en direction des autorités maliennes et attendons de voir ce qu’elles vont faire de nos militaires visiblement devenus un colis encombrant entre leurs mains.
Gardons notre calme et faisons confiance à la patience de nos autorités. Car, après tout, que peut réellement faire cette junte à nos hommes ? Rien. Peuvent-ils les fusiller ? Bien sûr que non. Vont-ils les condamner ? Si cela arrivait, ce ne serait qu’une forme de pression supplémentaire pour faire accéder à leurs demandes.
Ils voulaient jouer avec nos nerfs ? C’est nous qui allons nous amuser à les regarder chercher le moyen de se tirer de cet imbroglio diplomatique dans lequel ils se sont eux-mêmes fourrés.
Si je puis me permettre un conseil aux autorités ivoiriennes, c’est une tournée du ministre de la défense dans les différentes casernes, pour expliquer aux hommes toutes les initiatives entreprises pour faire libérer nos otages, et la nécessité de faire désormais jouer le temps contre la junte malienne. Ce qui est vrai, est vrai !
