Ferro Bally revient sur la nomination par Ouattara de Marcel Amon-Tanoh comme secrétaire exécutif du Conseil de l'entente.
Marcel Amon-Tanoh vient de rebondir. Il prend, le mardi 4 janvier 2022, les commandes du Conseil de l'Entente, la plus vieille organisation africaine, créée en mai 1959 et qui réunit cinq pays francophones (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger et Togo).
Beaucoup d'eau a coulé ainsi sous les ponts abidjanais. Car, le samedi 10 octobre 2020, trois semaines avant la présidentielle du samedi 31 octobre, Marcel Amon-Tanoh était en pleine verve au stade Félix Houphouët-Boigny. Ayant démissionné, le jeudi 19 mars, de son poste de ministre des Affaires étrangères, il a profité du grand rassemblement politique pour signer, aux côtés des Bédié, Affi, Mamadou Koulibaly et Assoa Adou, son entrée dans l'opposition.
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« N'ayez plus peur », haranguait-il la foule. « Nous sommes prêt à mourir pour libérer notre pays de la dictature d'Alassane Ouattara. Nous ne reculerons plus devant rien », avertissait-il, sous les vivats.
Mais ce fut un feu de paille. La discorde entre Amon-Tanoh et Alassane Ouattara sera de très courte durée. L'ivresse de la foule et du micro passée, l'ancien ministère des Affaires étrangères a sacrifié, le lundi 25 janvier 2021, au Sabari Day en présentant des excuses publiques au chef de l'État pour tourner le dos à l'opposition politique. Et, après sa brève fugue, le voici qui revient aux affaires.
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S'il a momentanément reculé, c'était pour mieux revenir à ses premières amours politiques avec son mentor Alassane Ouattara. En retour, il est nommé secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente en remplacement de son compatriote Patrice Kouamé, en fin de mandat.
