Marches contre Ouattara : un pro-Gbagbo situe le débat

Suites aux marches contre la candidature d'Alassane Ouattara, Steve Beko, pro-Gbagbo s'est prononcé ce vendredi 14 août 2020.

Ceux qui nous reprochent de ne pas préparer les élections pour battre Ouattara dans les urnes au lieu de contester sa posent mal le problème. Ceux qui recommandent de s'en remettre au pour trancher la question son de mauvaise foi.

La question n'est pas de savoir si Ouattara est majoritaire ou pas mais s'il a le droit d'être candidat. Nous estimons que non. Nous n'avons aucunement confiance en ces organes en charges des élections.

Comment croire en eux quand des bébés sont sur la ? Comment croire en eux quand des des gens âgés de plus de 150 ans sont encore en vie et sur la liste ? Comment croire en eux quand il y a sur la liste des personnes qui n'ont ni père ni mère ?

Pour le concours miss en Côte d'Ivoire, il exigé des candidates de ne pas avoir d'enfants. Imaginez qu'une jeune fille très belle et mère d'un enfant se mette sur la place publique pour dire qu'on ne veut pas qu'elle participe au concours parce que ses concurrentes craignent qu'elle gagne. Surtout qu'elle est assurée de sa beauté. Peut être qu'elle est la plus belle du mais elle a un enfant donc elle ne peut pas être candidate. C'est cela les textes. Ce n'est donc pas sa beauté qui est remise en cause mais sa capacité à être candidate. La loi, c'est la loi. C'est simple à comprendre.

Donc Ouattara est peut être le plus aimé et le plus populaire de Côte d'Ivoire. Il est peut-être le plus grand dirigeant du pays mais ce n'est pas de ça qu'il s'agit.

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Est ce qu'il est possible de respecter la loi? Voilà la problématique. Les jeunes qui vont dans les rues ne sont pas des idiots. Ils ont peut être plus de conscience politique que ceux qui veulent donner des leç.

Et puis, il ne sert à rien de me dire que je suis au chaud en fo'c j'encourage les gens à manifester. Ma vie est faite de lutte depuis le syndicalisme estudiantin jusqu'à ce jour. Et je porte encore les stigmates de cet engagement. Quand on tirait sur des jeunes devant le siège de l', j'y étais. Quand on tirait sur des jeunes ivoiriens sur les ponts, j'y étais. Quand on tirait sur les jeunes ivoiriens devant l', j'y étais. Quand on tirait sur des jeunes ivoiriens devant la résidence du président Gbagbo, j'y étais. Les donneurs de leçons peuvent donc repasser après. Ce n'est pas à moi qu'on va apprendre la lutte et les risques encourus.

Il faut restituer le débat dans son contexte juridique et politique.

Written by Steve Beko

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