Quelques jours après le scandale qui a éclaté à son mariage et qui continue d'alimenter certaines conversations et après la première partie, nous vous proposons cette interview du marié. Martial Irié, enseignant d'éducation physique à Toumodi, a accepté de s'ouvrir, après plusieurs tentatives, à VIP Magazine. Mariage scandale Toumodi interview marié.
Que diriez-vous si nous vous demandions de vous présenter encore une fois à nos lecteurs?
Je suis Martial Irié, pas Michel comme le font croire certaines personnes.
Qu'est-ce qui s'est réellement passé le samedi 14 avril 2018, lors de votre mariage civil ?
J'avais depuis quelques mois, programmé mon mariage pour le samedi 14 avril. Et, comme prévu, ce samedi-là, nous nous sommes retrouvés à la mairie pour la cérémonie. Il y avait du bruit dehors pendant que nous étions dans la salle des mariages, mais moi, franchement, je ne savais pas ce qui se passait. C'est plus tard qu'on m'a informé de ce qui s'était passé.
« à la vue de la vidéo dans laquelle elle a été brutalisée, j'ai pleuré parce qu'elle reste la mère de mon fils »
Justement, qu'est-ce qui s'est passé ?
Mon ex-femme est venue faire des embrouilles. Elle est venue pour s'opposer au mariage en fait, d'après ce qu'on m'a dit.
Si elle l'a fait, c'est sûrement parce qu'elle ne se considère pas comme une simple « ex-femme » ?
Je dis mon ex-femme, parce que nous ne sommes plus ensemble depuis au moins une année.
L'avez-vous informée de votre décision de rompre avec elle ?
Oui, elle sait. Elle sait également dans quelles conditions elle est partie.
Comment est-elle est partie ?
Je ne peux pas en dire plus, par respect pour le fils que j'ai eu avec elle, et qui, un jour, pourra lire ce qui sera écrit, parce que les écrits restent. Mais elle-même sait comment et pourquoi elle est partie. Plus rien n'allait entre nous et elle est partie. Nous ne sommes plus ensemble depuis au moins un an.
Est-ce à cause de celle que vous venez d'épouser que vous avez quitté Boti Lou Julienne ?
Non. Je m'excuse auprès des Ivoiriens et de vos lecteurs, mais je ne veux pas révéler ici les raisons pour lesquelles nous nous sommes séparés.
L'aviez-vous informée de votre mariage ?
Non, rien ne m'obligeait à l'informer, puisque nous n'étions plus ensemble. Il n'y a que l'enfant qui nous lie. Si elle et moi devons discuter, c'est pour parler de l'enfant.
« la veille du mariage, j'avais appris qu'elle était à Toumodi. Quand je l'ai appelée sur son téléphone-portable, elle m'a dit qu'elle était à Abidjan. En fait, elle avait tout préparé, c'est un acte prémédité »
Après la bagarre, vous vous êtes vus ?
Oui, nous nous sommes vus au commissariat de police, le lundi 16 avril dernier. C'est là que j'ai eu tous les détails de ce qui c'était réellement passé. Pour quelqu'un qui dit avoir subi un traumatisme, à la police, j'ai plutôt vu une femme joyeuse, en train de jubiler avec ses copines… Elle est venue à la mairie, juste pour me faire mal, car en vérité, rien ne justifiait sa présence à mon mariage.
Le vendredi 13, la veille du mariage, j'avais appris qu'elle était à Toumodi. Quand je l'ai appelée sur son téléphone-portable, elle m'a dit qu'elle était à Abidjan. En fait, elle avait tout préparé, c'est un acte prémédité… Mais à la vue de la vidéo dans laquelle elle a été brutalisée, j'ai pleuré parce qu'elle reste la mère de mon fils. Je lui ai demandé pardon pour ce qu'elle a subi. Je me suis même mis à genoux pour lui demander pardon, parce que quand j'ai vu ce qui a été filmé, j'ai eu très mal. C'est regrettable.
A-t-elle accepté votre pardon ?
(Il marque une pause) Je ne sais pas, mais je pense que ça va mieux parce qu'au début, quand je l'appelais, elle ne décrochait pas. Mais maintenant, elle décroche. Je suppose donc que ça va.
Votre mariage a-t-il été validé ?
Mon mariage a bel et bien été validé, j'ai tous les documents. Regardez, je porte mon alliance.
Votre épouse savait-elle l'existence de Julienne et de votre fils ?
Oui, elle savait que nous n'étions plus ensemble. Elle sait aussi que nous avons un enfant. Elle sait que cela fait partie de mon passé.
Coulibaly, l'auteur de la bousculade, a été baptisé ‘'le pousseur'' sur les réseaux sociaux. Le saviez-vous ?
Je ne suis plus sur les réseaux sociaux. Depuis cette histoire, je me suis déconnecté… C'est mon ami, il est juste venu m'aider pour l'organisation de mon mariage et voilà qu'il se retrouve derrière les barreaux. Il n'était pas mon ‘'best man''. Il était dans la commission ‘'Protocole'', son rôle était de contrôler les entrées dans la salle, il a joué son rôle.
Malheureusement, il y a eu l'incident et il est en prison. Julienne a été empêchée d'avoir accès à la salle parce qu'elle venait pour faire du scandale. Elle a même cassé la poignée de la porte de la salle des mariages de la mairie.
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Avez-vous échangé avec lui, depuis qu'il a été arrêté ?
Oui, tous les jours je vais le voir. Il est très affecté par cette affaire, il regrette ce qui s'est passé. Il m'a dit que son intention n'était pas de la pousser, ni de lui faire faire mal. Il s'est laissé emporter par la colère malheureusement, en voulant empêcher une dame de gâcher le mariage de son ami. Quand il a regardé la vidéo après, il a coulé des larmes. Quand il explique l'affaire, il se met à pleurer. Franchement, il regrette et il a mal. Il reconnait qu'il mérite d'être arrêté parce qu'en sa qualité d'homme de loi, s'il viole la loi, il doit être puni.
Selon certains écrits, votre ex dit que vous êtes toujours ensemble et que l'avez fait partir à Abidjan parce que vous aviez des difficultés financières et que même, dans la semaine du mariage, vous vous êtes vus.
Je ne veux pas rentrer dans ces histoires sordides. Ce qui est sûr, elle connait les raisons pour lesquelles elle s'est retrouvée à Abidjan. La seule chose que je souhaite qu'on retienne, c'est qu'elle a été brutalisée et que cela a choqué tout le monde dont moi-même, parce que c'est la mère de mon enfant. C'est la mère de mon fils, je ne peux pas accepter qu'elle soit brutalisée par qui que ce soit, même par mon ami. A partir du moment où le fautif regrette l'acte qu'il a posé, cela veut dire que ce n'était pas intentionnel.
S'il vous plait, dites-nous sincèrement pourquoi vous avez mis fin à votre relation aves Boti Lou Julienne ?
Julienne et moi n'étions plus ensemble depuis un an. Et d'ailleurs, si nous sommes restés un an ensemble c'est parce qu'elle était enceinte. Parce qu'après quelques mois seulement de vie commune, c'étaient toujours des palabres. Alors, un jour, après une violente dispute, nous avons décidé de nous séparer. Elle a ramassé ses bagages, elle m'a demandé de l'argent pour le transport, je lui ai donné et elle est partie. Elle a juste laissé quelques petites affaires chez moi, parce qu'elle ne pouvait pas tout transporter, selon elle.
Le lundi, après le scandale, elle a parlé de ses bagages. J'ai donc ramassé tous ses effets que j'ai apportés au commissariat. Nous ne sommes plus ensemble, quand nous nous appelons, c'est pour parler de l'enfant. Mais là encore, quand elle était enceinte, j'avais des raisons de croire que je n'étais pas l'auteur de la grossesse qu'elle portait, mais tout cela, je l'ai passé sous silence. La seule erreur que je pense avoir commise, c'est de n'être pas allé voir ses parents pour leur dire que je ne suis plus avec leur fille. Parce que j'avais fait ce qu'on appelle en Côte d'Ivoire le ‘'côcô''.
A Abidjan où elle vit, chaque fois que je souhaite aller les voir, elle et l'enfant, elle refuse. On me dit qu'elle vit avec quelqu'un, mais ce n'est pas mon problème. Une fois, mon frère devait passer la voir parce que, selon elle, l'enfant était malade. Mais elle a tout fait pour que mon frère ne puisse pas la voir. Au dernier moment, elle a dit qu'elle était au village. Vous voyez tout cela.
Pensez-vous sérieusement qu'un fonctionnaire qui est en service à l'intérieur du pays, et qui a des problèmes financiers, peut décider de louer une maison pour sa femme à Abidjan ? Soyons sérieux. Si j'ai des problèmes financiers en ville, j'envoie ma femme chez mes parents au village, simplement. Elle dit que nous étions à Koun Fao, mais nous n'y avons passé qu'un mois ensemble. J'étais déjà affecté à Toumodi quand elle est venue me trouver à Koun Fao.
Julienne et mois nous nous connaissons, il y a à peine deux ans, nous ne pouvons donc pas être séparés depuis trois ans comme elle le dit. Il y a des témoins. Quand nous nous sommes connus par le biais d'une sœur, deux semaines après, je suis allé faire ‘'côcô'' parce que je l'aimais.
J'ai même accepté qu'un enfant qu'elle avait eu avant notre rencontre, porte mon nom. Même celle qui nous a mis en contact, m'a prévenu, elle m'avait dit que j'ai trop fait rapidement le fameux ‘'côcô''. Elle a eu raison, parce qu'après, ce n'étaient que des palabres inutiles pour des histoires bidon jusqu'à la rupture.
Que direz-vous pour conclure ?
Je demande sincèrement pardon à la mère de mon fils. Il faut qu'elle sache que ce n'était pas notre intention de lui faire mal, mais surtout le monsieur qui l'a poussée, regrette sincèrement son acte. Actuellement en prison, il lui demande pardon, il demande pardon à toutes les Ivoiriennes, à toutes les femmes du monde entier.
Etant lui-même greffier-stagiaire, donc connaissant le droit, il mesure la gravité de son acte qu'il regrette. En son nom, je demande pardon à mon ex-femme et à toutes les femmes de Côte d'Ivoire, nos épouses, nos mamans, nos sœurs. Pardon, Pardon, Pardon.
A lire la première partie ci-dessous
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