La modification de la Commission Electorale Indépendante (CEI) au cœur des débats. Voici la réaction de Stéphane Kipré, président de l'UNG.
La dernière communication du gouvernement évoquant la possibilité d'une modification de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de ses démembrements au niveau local est une autre tergiversation du pouvoir.
C'est depuis des années que l'opposition demande un ajustement de la Commission. Des décisions de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples sont venues confirmer cette nécessité. Pourquoi avoir perdu tout ce temps pour y donner droit à quelques jours de la date constitutionnelle de la présidentielle ?
LIRE AUSSI : Stéphane Kipré, bientôt de retour en Côte d'Ivoire après 9 années d'exil ?
En tout état de cause, nous sommes désormais tous conscients que le régime actuel s'est totalement discrédité et qu'il n'est plus un interlocuteur sérieux pour régler la crise pré-électorale actuelle. D'où mon invitation à l'Union Africaine à se saisir du dossier dans l'urgence.
Il s'agit d'éviter à notre pays de sombrer dans une crise grave et les pertes en vies humaines que nous déplorons depuis quelques jours sont la preuve supplémentaire que le pouvoir entend user de la violence pour obtenir au forceps ce mandat de trop. Sortir des chars et l'armée contre une population désarmée qui réclame le respect de loi, c'est aller trop loin.
Nous restons disposés au dialogue mais à un dialogue franc et inclusif.