Mohamed Ould Abdel Aziz a été libéré le lundi 24 août 2020. L'ex-chef d'Etat mauritanien est soupçonné de corruption sous sa présidence.
«Mohamed Ould Abdel Aziz n'a pas été inculpé mais son passeport qui lui a été pris lors de son arrestation ne lui a pas été rendu. Il a l'interdiction de quitter Nouakchott », a déclaré son avocat, Taghioullah Aïda. Son conseil précise qu'il n'y a pas d'autre condition que celle liée à la restriction de déplacement.
Selon son avocat, Mohamed Ould Abdel Aziz ne fait l'objet d'aucune mise en cause formelle mais « il a refusé de répondre aux policiers parce que, avec raison, il dit qu'il est un ancien président et de ce fait il jouit d'une immunité constitutionnelle ».
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Selon un communiqué publié dans la presse étrangère, cela fait plusieurs mois que les années de présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz sont soumises à un examen soupçonneux. En janvier, une commission d'enquête parlementaire a été constituée, avec pour mission de se pencher sur plusieurs dossiers. A savoir, la gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l'Etat, liquidation d'une société publique qui assurait l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires ou encore activités d'une société chinoise de pêche.
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L'ancien président qui a dirigé de 2008 à 2019 la Mauritanie, s'était rendu le 17 août 2020 au siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, police mauritanienne), répondant à une convocation. Il devait répondre à de « fortes présomptions de mauvaise gouvernance et de détournements de biens publics », avait alors indiqué une source sécuritaire.