Au moins 71 militaires nigériens ont été tués le mardi 10 décembre 2019 dans une attaque terroriste d'envergure dans un camp près d'Inates au Niger.
Parmi les victimes figurent le commandant de la compagnie et son adjoint, ont indiqué les mêmes sources, annonçant également la mort de 57 terroristes au cours de l'attaque. Les assaillants lourdement armés, venus du nord du Mali à bord de plusieurs colonnes de véhicules, de blindés et de motos, ont attaqué la compagnie sur trois fronts, ce qui a obligé le reste des militaires à se replier après plusieurs heures de combats intenses, selon les mêmes sources.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou en déplacement en Egypte a écourté sa mission dès qu'il a été informé du drame, selon un communiqué de la présidence nigérienne. Aucun bilan officiel n'est encore disponible pour l'instant. Cet attentat terroriste intervient 24 heures après celui qui a visé lundi à l'aube le camp militaire d'Agando, dans la région de Tahoua (ouest) à proximité de la frontière avec le Mali, qui a fait trois morts et quatre blessés parmi les militaires.
LIRE AUSSI: Le Commandant Fofana Abdoulaye, l'aide de camp de Soro était l'un des premiers porte-paroles du MPCI
Côté terroristes, des dizaines d'hommes ont été tués, plusieurs autres blessés, un véhicule chargé d'explosifs a été saisi, et des armes ainsi que des munitions ont été récupérées selon un bilan du ministère nigérien de la Défense.
Ces attaques de mouvements terroristes contre les positions des forces armées nigériennes interviennent à une semaine d'un sommet convoqué à Pau, en France, le 16 décembre prochain par le président français Emmanuel Macron pour discuter avec les chefs d'Etat des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) de la sécurité dans la région, a constaté le ministère.
LIRE AUSSI: Oumarou Dicko, député-maire de Djibo tué dans une attaque terroriste au nord du Burkina
La partie nord du Mali est le refuge depuis près de six ans de plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que de narcotrafiquants. Ils mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière commune aux deux pays, longue de plus de 800 km.
Le camp militaire avait déjà été la cible d'une attaque terroriste en juillet dernier ayant couté la vie à 18 militaires nigériens.