Pour Jeune Afrique, malgré la nomination d'Hamed Bakayoko à la Primature, les rivalités demeurent importantes au seins du RHDP.
« Le président n'avait pas le choix. Toute autre décision aurait fait imploser son camp », explique un de ses conseillers. Les jours qui ont suivi le décès d'Amadou Gon Coulibaly, les fragilités du RHDP ont resurgi au moment de désigner un nouveau Premier ministre. Plus qu'un poste, c'est l'après ADO qui se jouait entre Hamed Bakayoko, Patrick
Achi et Adama Bictogo, trois personnalités sur qui le chef de l'État s'appuiera lors de la campagne électorale. Malgré la nomination de Bakayoko à la Primature, les rivalités demeurent importantes.
Pour une majorité des cadres du parti au pouvoir, la candidature d'Alassane Ouattara était donc la seule à même d'atteindre leur objectif : l'emporter dès le premier tour au soir du 31 octobre.
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« Après le décès d'AGC, le RHDP a senti qu'il pouvait tout perdre. Cette obsession à se maintenir au pouvoir est symptomatique d'une manière de gouverner qui créée le sentiment d'obligation de s'y maintenir. Si les proches du chef de l'État ont insisté pour que Ouattara se représente, c'est qu'ils craignent que leur situation personnelle et leur prospérité soient menacées en cas d'alternance », juge Gilles Yabi, politologue et fondateur du think-tank Wathi.