Lequel du président Alassane Ouattara et d'Emmanuel Macron qui a reçu ce vendredi son homologue ivoirien à l'Elysée est plus que jamais le maître du jeu politique en Côte d'Ivoire.
Le président français Emmanuel Macron a reçu ce vendredi 4 septembre son homologue ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, candidat à un troisième mandat controversé à l'élection présidentielle prévue le 31 octobre.
Pourtant, selon les médias français notamment la fréquence Europe 1, l'Elysée ne confirme pas une audience des deux hommes d'État. » Le regard international », chronique de Vincent Hervouët sur Europe 1 est clair sur le sujet : « (…) l'Elysée ne confirme pas le rendez-vous, il ne figure pas sur l'agenda officiel.
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Sont de la délégation du chef de l'Etat ivoirien, Sidi Tiemoko Touré, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse et porte-parole adjoint du RHDP, Eugène Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l'hygiène publique, Alain-Richard Donwahi, ministre des Eaux et Forêts, Siandou Fofana, ministre du Tourisme, Mariatou Koné, ministre de la Solidarité et de la cohésion sociale et Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP.
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La France s'inquiète beaucoup de ces troubles en Côte d'Ivoire, l'un de ses partenaires majeurs en Afrique de l'Ouest, selon une source diplomatique.
Les populations africaines, à l'instar du Mali, du Gabon et de la Côte d'Ivoire, ont toujours décrété la fin de la Françafrique mais les réalités sont évidentes. «L'armée française est à Port-Bouët, la logistique de Barkhane transite par le port d'Abidjan la Côte d'Ivoire est aussi la capitale économique de toute la zone. Donc l'intérêt de la France c'est la stabilité», a t-il fait savoir.
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Emmanuel Macron avait salué en mars « la décision historique » d'Alassane Ouattara de renoncer à briguer un troisième mandat, estimant que la Côte d'Ivoire « donnait l'exemple ». Le président ivoirien avait alors annoncé vouloir « transférer le pouvoir à une jeune génération ».
Mais en août, Alassane Ouattara a finalement décidé de se représenter, après le décès soudain de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qu'il avait fait investir comme candidat de son parti.
L'annonce de sa candidature a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts.
La Constitution de 2016 limite à deux les mandats présidentiels. Mais les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de Constitution a remis le compteur à zéro, alors que ses adversaires jugent cette candidature anticonstitutionnelle.
Depuis, le président français ne s'est pas exprimé sur le revirement de son homologue ivoirien. Mais sa position en faveur d'un changement générationnel en Côte d'Ivoire n'a pas changé, a précisé l'Elysée jeudi.
La semaine dernière, l'ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, candidat déclaré malgré son exil en France et une condamnation par la justice ivoirienne, a dénoncé dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron le « silence assourdissant » de la France sur la situation en Côte d'Ivoire.