« Ouattara se prépare parce qu’il sait qu’il est désormais un homme seul, la France son dernier soutien vient de le lâcher »

Selon Chris Yapi, Alassane Ouattara vient de perdre son dernier soutien qui est la France d'Emmanuel Macron.

vient de réceptionner, il y a quelques jours, une nouvelle limousine Mercédès blindée. Cette voiture a un blindage plus épais que celle qu'il utilise actuellement et les chauffeurs présidentiels sont en ce moment en train de s'habituer à la œuvrer.

Il va également augmenter le nombre de soldats du Groupe de Sécurité du Président de la République (GSPR) affectés à sa sécurité, en recrutant principalement dans la et les nouveaux éléments des ().

Il va réduire au strict minimum le nombre des anciens membres des Forces Armées des Forces Nouvelles (), qui ont engagé le combat pour le porter au pouvoir. Son objectif : avoir une force prétorienne de 2 000 hommes capables de faire face aux , de mater n'importe quelle mutinerie et de tenir leur position face à n'importe quel bataillon des forces terrestres, y compris celles disposant de blindés légers.

Sa garde sera appuyée en cas de conflit par les milices secrètes entretenues par son frère cadet, Téné et entrainées par le Général Diomandé Vagondo, avec l'aide d'instructeurs israéliens et angolais.

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Alassane Ouattara se prépare parce qu'il sait qu'il est désormais un homme seul, qui joue sa survie et qui a perdu le soutien de tous ses anciens alliés aussi bien nationaux qu'internationaux. Le dernier soutien qui vient de le lâcher est la France et c'est qui a tenu à le lui dire en face, les yeux dans les yeux. C'était lors de leur déjeuner du 4 septembre 2020, à l'Éée.

En fait, pendant longtemps, Alassane Ouattara a réussi à faire admettre aux que sa puissance réside dans son carnet d'adresses à l'international. Il a fait croire qu'ayant travaillé de longues années au , il avait le soutien clair et entier des États-Unis et surtout de la France, qui nomme toujours les Directeurs Généraux (DG) du FMI.

Le français Michel Camdessus nommé par la France à la Direction générale du FMI, fit venir son jeunot Alassane Ouattara auprès de lui. Cette promotion fut présentée par lui comme un adoubement des grandes puissances et un chèque en blanc pour la poursuite de ses ambitions politiques en Côte d'Ivoire.

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Après la subite d', tout le monde s'inquiéta de sa soudaine décision de se porter candidat à un troisième mandat, pourtant interdit par la Constitution. Ses partisans les plus lucides s'inquiétèrent de ce revirement et de l'impact que cela pourrait avoir sur son image à l'étranger. Il rassura tout le monde sur l'excellence de ses relations avec le Président Macron et les assura que ne ferait aucune objection.

Bien au contraire, il aurait le soutien de l'ancienne . C'est à la suite de cette rencontre qu'Adama , s'est fendu en de longues et nombreuses déclarations dans la presse, dans lesquelles il annonçait quasiment la d'Alassane Ouattara, à la surprise de la base du .

Il en profita pour mettre en garde un ambitieux, Hamed Bakayoko qui, plongé dans les maraboutages, ne senti pas venir le coup de Jarnac du Vieux. Lui qui se pensait hériter du brassard après la mort d' Coulibaly, commis l'erreur de laisser percer quelques ambitions présidentielles. Or, ceci était intolérable pour Alassane Ouattara. Il fut sévèrement mis en garde et su qu'il était désormais dans la ligne de mire du président. se le tint pour su.

C'est donc dans la sérénité et en parfaite confiance que les partisans du président ivoirien se rendirent à Paris avec leur chef pour rencontrer Emmanuel Macron et recueillir son soutien public pour le troisième mandat. Ils espéraient accessoirement, laver l'image de leur président-candidat auprès de la presse française qui s'inquiétait des dérives dictatoriales de ce chef africain, dont l'ambition causait déjà des morts dans son .

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L'audience avec le Président Macron fut programmée. Mais, quand la première rencontre fut rejetée, Alassane Ouattara rassura ses collaborateurs en disant que c'était à sa demande, afin que le déjeuner fût plus long, plus fructueux et dans une meilleure ambiance.

Quand enfin le déjeuner se tint et que, comme nous vous l'avons révélé, il fit l'effet d'une douche froide au président ivoirien vu les conditions dans lesquelles il s'est déroulé, le souci d'Alassane Ouattara était que ses ouailles ne sachent pas la vérité. Il leur inventa la fable du soutien consentant de Paris. C'est sur ce mensonge d'État que son équipe de communication a fait les tweets et les communiqués de victoire, déclenchant l'ire de l'Élysée.

Alors, Franck Paris, Conseiller d'Emmanuel Macron appela pour le sermonner. Jean Yves Le Drian, le des Affaires étrangères, appela l', puis Hamed Bakayoko pour lui signifier le mécontentement de Paris et indiquer qu'ils étaient clairement opposés au projet de troisième mandat nourri par Alassane Ouattara.

Franck Paris indiqua que la position du Président Macron était qu'il fallait absolument reporter cette élection pour ouvrir une période de transition qui permettrait de faire de véritables élections ouvertes et transparentes, auxquelles il fallait absolument la participation de tous les exilés, notamment et .

Pour Paris, il est clair qu'Alassane Ouattara est désormais LE problème de la Côte d'Ivoire. Pour réussir à devenir président, il a déclenché une rébellion qui a fait des morts. Pour quitter le pouvoir, il veut encore semer la mort. Toute sa carrière serait donc bâtie sur le sang de ses compatriotes ?Après sa débâcle élyséenne, Alassane Ouattara rentra groggy et défait. Il fit savoir à Hamed Bakayoko qu'il le soupçonnait d'avoir contribué à ses difficultés en France.

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Il lui fit passer encore le message selon lequel il avait intérêt à se tenir tranquille et à rentrer dans le rang des soutiens actifs au troisième mandat ou alors les pièces accablantes d'un dossier sur le pourraient parvenir aux États-Unis. Hamed Bakayoko a compris le message.

Avec cette menace claire et directe du Président Ouattara, il sait qu'en cas de réélection, il sera considéré comme un rival, donc un danger. Et on sait ce qu'Alassane Ouattara a fait à tous ceux qu'il considérait comme des rivaux dangereux.

Written by Chris Yapi

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Revue de la presse béninoise du 18 septembre 2020