Depuis le 10 juillet 2018, la Côte d'Ivoire a un nouveau gouvernement. Sera-t-il le dernier avant les élections de 2020 ?
Au-delà des chaises ou portefeuilles qui ont changé de main, ce gouvernement devra faire face aux problèmes quotidiens des Ivoiriens. Le vrai travail commence et les nouveaux ministres vont se mettre à la tâche. C'est au pied du mur qu'on appréciera le vrai maçon et la vraie maçonne, même si l'on peut regretter que la présence de sept femmes seulement parmi les 36 nouveaux nommés ne représente pas vraiment une avancée vers la parité, qui semble encore loin.
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Nous souhaitons à ce nouveau gouvernement plein de succès, car il a en effet de nombreux chantiers devant lui. L'ancien gouvernement a fait certes beaucoup d'efforts pour endiguer la pauvreté avec un taux de croissance à double chiffre mais les infrastructures ont été mises à dure épreuve avec la saison des pluies.
Des milliers de familles viennent encore d'être déguerpies dans la commune de Port-Bouët et certains, ne sachant plus où aller ont déposé bagages, femmes et enfants dans des lieux peu recommandables. Les prochaines élections sont à nos portes. Des tensions naissent. Le mercure commence à monter. Mais sachons garder raison, car quand on fait l'économie de la réflexion ce sont les réflexes qui parlent. Nous avons besoin de démocrates. La jeunesse est à pied d'œuvre pour prendre toute sa place en politique.
« La démocratie se conjugue avec le peuple, dans le débat, la diversité et l'unité. Et avec les chances égales pour les femmes comme pour les hommes »
L'avenir n'appartient pas aux jeunes et aux femmes, c'est le présent qui leur appartient. Même si on ne fait pas carrière dans la jeunesse, occuper des postes de responsabilités à durée indéterminée peut aller contre certains principes démocratiques. La démocratie se conjugue avec le peuple, dans le débat, la diversité et l'unité. Et avec les chances égales pour les femmes comme pour les hommes.
Friedrich-Ebert-Stiftung Côte d'Ivoire
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