Par Martina Fuchs
GENEVE, 12 août (Xinhua) — Le candidat britannique au poste du directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Liam Fox, appelle les membres à réparer l'Organe de règlement des différends, estimant que sans les « bons processus », le risque d'un effondrement de l'OMC est « élevé ».
Interrogé sur la probabilité de ce risque, il a déclaré dans un entretien récemment avec Xinhua : « Si nous n'avons pas les bons processus, ce risque est élevé et si nous n'avons pas le bon directeur général, ce risque est élevé. Nous devons par exemple mettre en place le mécanisme de règlement des différends ».
« L'une des raisons pour lesquelles de nombreux pays ont rejoint l'OMC était l'élément de valeur ajoutée qui leur permettait de régler les différends dans le cadre d'un système fondé sur des règles. Nous devons y revenir. Si nous ne pouvons pas faire avancer les choses, alors l'essentiel de l'organisation est franchement en grande partie perdu », a averti M. Fox.
Le système de règlement des différends de l'OMC est paralysé depuis décembre dernier car les Etats-Unis continuent de bloquer toute nomination de juge à l'Organe d'appel, se disant préoccupés par un manque d'indépendance et par l'activisme de cet organe.
M. Fox, l'un des huit candidats à vouloir succéder au directeur général sortant, le Brésilien Robert Azevêdo, est député conservateur aux Communes et a été ministre du Commerce international.
Après s'être rendu cinq fois à Washington et autant à Beijing lorsqu'il était ministre, il a estimé que le respect des règles de l'OMC était important dans les tensions commerciales actuelles entre les principaux membres de l'organisation.
« Ce sont les conditions d'adhésion qui ont été acceptées par tous les membres. Nous devons les encourager à suivre ces règles à tout moment », a déclaré Liam Fox à Xinhua.
Il a également appelé à un retour aux valeurs et principes fondamentaux de l'organisation basée à Genève et créée en 1995.
« Ma priorité absolue est de nous réengager envers la même vision que nous avions à l'origine lorsque l'OMC a vu le jour : une organisation commune où nous travaillerions ensemble, ferions des compromis pour le plus grand bien. Cet esprit doit revenir ». Fin
