Mauvaise foi ? Aujourd'hui que le RHDP de Ouattara découvre que les décisions du Conseil Constitutionnel sont non susceptibles de recours.
L'histoire, nous a-t-on appris au début de nos années collège, est d'une façon générale, l'étude de l'évolution de l'homme dans le temps. On nous a aussi appris que c'est l'étude du passé qui permet de comprendre le présent et de faire des projections pour le futur.
Mais l'Homme, préoccupé par les contingences immédiates, et dans sa quête de réponses à ses nombreuses préoccupations existentielles, a tendance à oublier le passé, à faire l'impasse sur ce qui adviendra demain, pour ne se préoccuper que de la gestion de son quotidien immédiat. Et c'est avec effarement qu'il se surprend à prendre le contrepied de ses affirmations et de ses certitudes d'hier, dans une sorte d'amnésie chronique.
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C'est avec surprise et amusement qu'on aperçoit le RHDP se découvrir aujourd'hui, une âme de souverainiste, en demandant à ses alliés et à ses appuis d'hier, de respecter la souveraineté de la Côte d'Ivoire. C'est également aujourd'hui que le RHDP découvre que les décisions du Conseil Constitutionnel sont non susceptibles de recours encore moins de contestation et s'imposent à tous !
Quelle métamorphose ! Quelle évolution !Pour rappel : adossé à la « communauté internationale » cornaqué et « biberonné » par la France, le RHDP tournait en dérision le président Laurent Gbagbo quand celui-ci évoquait la nécessité qu'il y avait, de respecter la constitution et la souveraineté de notre pays. Qui ne se souvient pas des appels du président du RHDP à la France et à l'ONU à l'effet de « dégager » le président Laurent Gbagbo du pouvoir ?
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Qui ne se souvient pas de la délectation qui était la sienne et celle des militants de son parti, quand des tonnes de bombe de la France et de l'ONUCI étaient larguées sur la résidence officielle des présidents de Côte d'Ivoire ? S'est-il offusqué de l'infamie infligée ainsi à notre pays ? D'où vient cet attachement soudain à la souveraineté de la Côte d'Ivoires ? Assurément l'eau a coulé sous le pont. La fierté et l'orgueil de se sentir soutenu par ceux qui régentent notre monde se sont effrités au fil du temps et se sont rétrécis comme une peau de chagrin.
Lâché par ses soutiens extérieurs, son carnet d'adresses devenu inopérant, et acculé par une opposition qui a repris du poil de la bête, M. Ouattara se retrouve paradoxalement, à quelques variances près, dans la situation du président Laurent Gbagbo en 2010 : seul contre tous.
De ce fait, évoquer la souveraineté du pays participe de l'espoir de mettre le peuple ivoirien de son côté. Mais c'est juste un coup d'épée dans l'eau et des paroles de désespoir. Le mythe est tombé.
C'est également avec une pointe de sourire moqueur, que les ivoiriens ont entendu le directeur exécutif du RHDP, M. Adama Bictogo déclamer: «…la communauté internationale ne peut pas se substituer au Conseil Constitutionnel de la Côte d'Ivoire. C'est une violation de la souveraineté de notre pays… ».
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Mauvaise foi ? Amnésie ? Nouvelle découverte ? Faut-il en rire ou faut-il pleurer ?On ne peut pas avoir applaudi à une époque la violation de notre souveraineté par la communauté internationale sans visage, et dont on a été le grand bénéficiaire, et brandir aujourd'hui la défense de cette souveraineté contre cette même communauté internationale. Un ressort est certainement cassé !Il y a eu un matin, il y aura assurément un soir. Mais soyez sans crainte, l'ivraie sera séparée du vrai !
