Pénurie d'eau à Bouaké : Les autorités s'expliquent sans donner de solution. « Un barrage ne s'assèche pas en un jour. Que faisiez-vous tout ce temps ? », a demandé une habitante aux autorités préfectorales et administratives, au cours d'une réunion publique.
Suite à une grave pénurie d'eau qui secoue le département de Bouaké et de plusieurs autres villes de la région du Gbêkê due à l'assèchement du barrage de la Loka, les autorités préfectorales et les directeurs régionaux de Bouaké se sont retrouvés pour plancher sur ledit problème, ce mercredi 11 avril 2018, à la préfecture de région de Bouaké.
« Un barrage ne s'assèche pas en un jour. Que faisiez-vous tout ce temps ? »
Au cours de cette rencontre, les différentes autorités ont expliqué les raisons de ce problème sur le réseau et ont lancé aux populations, un appel au calme et à la patience. Et ce, sans donner des solutions concrètes et urgentes pour un règlement rapide et efficient de cette grave crise d'eau.
Loboué Amani Michelle, préfet par intérim de Bouaké, consciente de la gravité de la situation, a invité les populations au calme. « Je vous comprends et j'appelle donc les populations au calme et à la patience face à la récurrence des coupures insupportables d'eau à Bouaké », a-t-elle fait savoir.
Manque d'anticipation
Et de rappeler que des camions citernes de l'Onep distribuent de l'eau dans les quartiers de Bouaké. Des représentants de la population présentes à cette rencontre, ont lancé un appel au gouvernement afin qu'il vienne à leur secours. Car, ont-ils fait savoir, ils n'en peuvent plus de se promener dans les marigots, bas-fonds et autres pour s'approvisionner en eau.
« Toutes les autorités administratives à Bouaké sont responsables de la situation car un barrage ne s'assèche pas en un jour. Que faisiez-vous tout ce temps ?», a demandé Touré Clément.