Phénomène « Woubi » en Côte d’Ivoire : le CNDH prend position

Homosexualité
Homosexualité © Crédit Photo DR

Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) a réagi face à la montée des violences verbales autour des « Woubi » en Côte d'Ivoire.

Face aux tensions autour des « Woubi » en Côte d'Ivoire, le Conseil National des Droits de l'Homme () sort de son silence. Dans un communiqué de presse publié le 5 septembre 2024, l'institution exprime sa préoccupation face à la dégradation du climat social.

Le CNDH constate une multiplication des attaques visant la communauté dite des « Woubi » sur les réseaux sociaux. Ces attaques prennent la forme de publications injurieuses, voire d'appels au meurtre. L'institution note également que des personnalités publiques sont mises en cause et sommées de se prononcer sur la question.

Face à cette situation, le CNDH rappelle la position traditionnelle de la Côte d'Ivoire. « La Côte d'Ivoire a de tout temps rejeté les recommandations relatives à la liberté d'orientation sexuelle devant les instances internationales », précise le communiqué.

Valeurs culturelles et droits humains

Le CNDH souligne l'importance des valeurs culturelles ivoiriennes dans ce débat. L'institution cite le préambule de la Constitution qui affirme « l'attachement au respect des valeurs culturelles, spirituelles et morales » du peuple ivoirien. Ces valeurs sont présentées comme le socle de l'identité et de la cohésion sociale du pays.

Toutefois, le CNDH ne néglige pas la question des droits humains. L'institution déclare : « La protection des droits des personnes LGBT+ peut et doit être menée d'une manière qui honore et respecte ces valeurs culturelles chères à la Côte d'Ivoire, tout en promouvant l'inclusion et la dignité pour tous. »

Appel au calme et à la responsabilité

Face aux tensions croissantes, le CNDH s'adresse à toutes les parties prenantes. L'institution invite la communauté LGBTQ+ « à faire preuve de prudence et à éviter tout comportement qui pourrait être perçu comme provocateur ou ostentatoire ».

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Dans le même temps, le CNDH appelle la population à renoncer à la violence. L'institution rappelle que malgré les différences d'orientation sexuelle, les membres de la communauté « Woubi » « restent avant tout, des personnes humaines et bénéficient à ce titre de la protection de l'Homme consacrée par la Constitution ivoirienne et les traités internationaux relatifs aux droits humains ».

Le CNDH conclut en soulignant que les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit. L'institution s'engage à surveiller étroitement la situation pour garantir la sécurité et les droits de tous les citoyens.

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Written by Christian Aka

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