Saïd Penda lance un message à l'endroit du Mali et de la Guinée, ces pays africains qui courtisent la Russie de Vladimir Poutine.
Vive la Russie!!!À l'endroit de ceux des Africains qui fantasment pour les Russes, je voudrais juste préciser qu'aucune nation de la planète ne s'est développée grâce à la Russie. Que ceux qui en connaissent nous citent juste un seul. Au lendemain des indépendances, surtout pour ce qui est des anciennes puissances coloniales françaises, il y avait deux voies. Celle de la rupture totale a été poursuivie par la Guinée de Sékou Touré et le Mali de Modibo Keita. Ces deux pays ont trouvé en l'Union Soviétique, dont la Russie est aujourd'hui l'héritière, l'alliée naturelle.
En Afrique de l'ouest, la Côte d'Ivoire et le Sénégal optent pour une sorte de collaboration intelligente avec l'ancienne puissance tutélaire. Le Mali est 3e producteur africain de l'or et dispose d'un potentiel de terres irrigables permettant de nourrir tous les pays de la CEDEAO. Manganèse, bauxite, or, diamant, la Guinée est un scandale geologique avec des ressources minières qui en font l'un des pays les plus bénis par la nature.
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Et pourtant, tant le Mali que la Guinée sont parmi les 20 nations les plus pauvres d'Afrique et les 10 derniers pays au monde. Autre fait qui permettrait de tempérer notre enthousiasme pro-russe, Cuba qui a toujours été communiste et soviétique croule sous la misère, et a des allures de prison à ciel ouvert pour les Cubains. Même la Chine communiste et historiquement pro-soviétique (Russe), ne s'est développée au point de se hisser à la 2e puissance économique de la planète que grâce aux Occidentaux qui y ont délocalisé leurs outils de production industrielle.
Alors, il est bien beau de crier à bas la France et vive la Russie, mais les faits devraient nous pousser à sortir de l'émotion et à réfléchir. Les Africains n'ont pas besoin d'être aimés par ses partenaires. Nous devons plutôt rechercher des acteurs avec qui nous entrons dans des partenariats qui nous serons bénéfiques. C'est à nous, Africains, de faire de sorte de ne pas être exploités.
Nous ne devons pas attendre des autres qu'ils s'empêchent de tirer le meilleur profit de leur interaction avec nous. Il n'y a pas de sentiment en affaire et les États n'ont pas d'amis. Ils ont des intérêts, qu'ils s'appellent France, Allemagne, Chine, Russie ou États-Unis.
